Les spécialistes des gaz industriels Air Liquide, de l'énergie TotalEnergies et de la construction et des transports Vinci se sont associés à d’autres acteurs industriels internationaux, à l’instar des spécialistes américains de l'hydrogène, Plug Power, de la liquéfaction Chart Industries, ou du groupe de services pétroliers, Baker Hughes, afin d’investir dans l’hydrogène.
Ils se sont engagés à investir dans un premier temps 800 M$ sur un objectif de 1,5 milliard, indiquent les trois français dans un communiqué commun qui apportent 100 M€ au pot commun.
Le fonds, qui devrait être opérationnel d'ici la fin de l'année, « investira dans l'ensemble de la chaîne de valeur de l'hydrogène à base d’énergies renouvelables et bas carbone [vert et bleu donc, NDLR] dans les régions les plus prometteuses d'Amérique, d'Asie et d'Europe ». Au total, avec l’effet de levier, en ayant recours à des emprunts et en s'appuyant sur l'aide de politiques publiques, ils devraient pouvoir mobiliser « environ 15 Md€ pour les projets », indiquent les promoteurs du projet.
Le fonds sera géré par Hy24, une nouvelle coentreprise détenue à parts égales par le fonds Ardian et FiveT Hydrogen, pour le compte des trois partenaires.
7 Md$ pour l’hydrogène en France
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a de son côté appelé les industriels à faire sortir de terre à brève échéance – « une question de semaines ou de mois » –, les usines permettant de lancer la filière française et notamment la fabrication d’électrolyseurs.
Un Conseil national de l'hydrogène a été installé en janvier pour favoriser l'émergence d'une filière industrielle autour de l’hydrogène vert. Le gouvernement français prévoit d’allouer 7 Md€ d'ici à 2030. « Nous pouvons faire émerger rapidement des sites d'électrolyse qui puissent donner corps à notre ambition : nous aurons le site de McPhy à Belfort, le projet Air liquide en Normandie », a déclaré le locataire de Bercy à l’occasion d’un échange avec les entreprises.
6,5 GW d'électrolyseurs
D'ici à la fin 2021, près de 2 Md€ de subventions seront dégagés de façon à soutenir une centaine de projets (R&D, démonstrateurs, etc..). Objectif visé : 6,5 GW d'électrolyseurs d'ici à 2030, avec un développement qui se « concentrera d'abord dans sept bassins industriels ».
La rédaction
Photo : ©airliquide