Pour garantir la fiabilité et la ponctualité de ses services, CMA CGM avait décidé courant juillet de suspendre l’escale à La Réunion sur son service Mdias2 pour rejoindre directement Jebel Ali après l’Afrique du Sud. La rotation était ainsi réduite de sept jours.
Dès le 18 septembre, l’armateur français devrait remettre en service sa desserte et avec des capacités, selon les professionnels, supérieures à l’offre de 2019. À cette date, la compagnie française traitait 44 % des exportations de La Réunion, soit environ 9 000 EVP sur les 20 000 exportés chaque année.
Chute drastique des exports
Les mois de perturbations maritimes se sont soldés à La Réunion par une chute drastique des exportations qui ont mis en tension plusieurs filières et poussé l'État, les acteurs économiques et la Région à tirer la sonnette d’alarme.
95,3 % des échanges de biens entre La Réunion et l’extérieur se réalisent par voie maritime. Trois compagnies – CMA-CGM, Maersk et MSC – y opèrent neuf lignes régulières.
L’annulation des escales a surtout posé un problème à l'export de certains produits, notamment l’évacuation des déchets dangereux, telles les batteries de voitures, vers les filières de recyclage en Europe. Avec les arriérés de congestion portuaire, ils se sont accumulés depuis de long mois si bien que cinq parlementaires ont interpellé à plusieurs reprises le ministère de la Transition écologique
Les services de l'État et le conseil régional ont fini par annoncer la mise en place prochaine d'une cellule de crise. La création d'une zone de stockage temporaire des déchets dangereux, pour suppléer celle de Suez, a été envisagée. Et les compagnies maritimes desservant La Réunion, notamment CMA-CGM et MSC, ont été vivement invitées à aligner les capacités nécessaires.
La rédaction
Photo : ©La Réunion