La baisse est lègère, de 0,1 million de barils/jour (Mb/j) pour s'établir désormais à 2,5 Mb/j en 2023, mais le symbole est fort. Si la demande au deuxième trimestre a finalement été légèrement revue à la hausse, tirée par des chiffres plus hauts que prévu parmi les principaux pays consommateurs de l'OCDE, elle sera bien plus faible aux troisième et quatrième trimestre « en raison de la politique zéro-Covid en Chine, d'incertitudes géopolitiques persistantes et d'une activité économique plus faible », indique le rapport mensuel publié par le cartel des pays exportateurs de pétrole.
Faibles cycles du raffinage
L'Opep, dont on oublie que l’objectif du cartel des pays producteurs de pétrole est de « coordonner et d'unifier les politiques pétrolières des pays membres, afin de garantir des prix équitables et stables aux producteurs de pétrole et un approvisionnement régulier en pétrole aux pays consommateurs », en est à sa énième révision de la croissance estimée de la demande en pétrole.
Dans une autre étude sur la situation des stocks mondiaux, l’organisation pointe un autre point : le passage d'un déficit à un excédent en termes d'approvisionnement en pétrole. « Ce surplus de l'offre a été confirmé par de faibles cycles de raffinage de brut, qui sont un indicateur de la performance de la demande de pétrole », ajoute l'Opep.
Les 13 pays de l'Opep ont diminué en octobre leur production de 210 000 barils par jour par rapport à septembre, pour atteindre un total de 29,5 millions de barils par jour. La production a principalement baissé en Arabie saoudite (-149 000 barils) et en Angola.
La rédaction