Les navires transitant par l’une des principales voies de navigation mondiale auraient épargné à la planète 16 millions de tonnes de CO2 en 2021 par rapport à cinq itinéraires alternatifs pertinents. Ces données sont tirées du tableau de bord des économies d'émissions de CO2 réalisé par le canal de Panama.
Visbilité sur les émissions de CO2
« Nous avons lancé l’an dernier cette base de données pour que nos clients puissent avoir une visibilité sur les émissions qu’ils génèrent en fonction d’un itinéraire », explique Ricaurte Vásquez Morales, administrateur du canal de Panama. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie du canal à être un « corridor vert » : l’infrastructure s’est engagée à être neutre en carbone d'ici à 2030 et « prévoit de réaliser des investissements et des changements importants dans ses opérations au cours des prochaines années », sans pour l’heure vraiment les détailler.
En choisissant le passage par Panama, raccourci avantageux entre Asie et Amérique du Nord permettant d’éviter les eaux agitées du cap Horn, les porte-conteneurs auraient ainsi « économisé » 5,2 Mt de CO2 tandis que les vraquiers n’en auraient pas émis 2,5 Mt et les méthaniers autour de 1,8 Mt.
Selon ce bilan, cinq compagnies figurent parmi celles qui ont affiché les plus fortes réductions : Maersk aurait évité 933 308 t de CO2, MSC (909 264 t), CMA CGM (503 960 t), Hapag-Lloyd (478 764 t) et Trafigura Beheer B.V. (448 940 t).
A.D.