La Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement sur les mines à la dérive en mer Noire

La Russie accuse l'Ukraine de poser des centaines de mines près de ses côtes, qui dérivent dans les eaux libres de la mer Noire et insécurisent la navigation. Ce que dément Kiev. Ces derniers jours, des équipes de plongeurs militaires turcs et roumains ont participé au désamorçage de mines perdues autour de leurs eaux.

Depuis l’entrée des troupes russes le 24 février chez son voisin ukrainien, le monde a pris connaissance que la mer Noire est une importante voie de navigation pour les céréales, le pétrole et les produits pétroliers. Ses eaux sont partagées par la Bulgarie, la Roumanie, la Géorgie et la Turquie, ainsi que par l'Ukraine et la Russie.

Le ministère ukrainien des affaires étrangères rend la Russie responsable des mines navales qui prolifèrent dans la mer Noire, estimant que ces « munitions dérivantes incontrôlées » les transformant « en armes de facto ». Le ministère russe de la défense a rétorqué que, du 24 février au 4 mars, la marine ukrainienne avait placé environ 420 mines d'ancrage en mer, 370 dans la mer Noire et 50 dans la mer d'Azov. « À la suite de tempêtes en mer Noire et en raison d'un état technique insatisfaisant, les câbles des ancres de fond se sont rompus sur environ 10 mines ukrainiennes », a précisé le ministère de la défense, mentionné par Reuters.

Champ de mines

Quelle que soit leur origine, sous l'influence du vent et des courants de surface, les mines dérivent librement dans la partie occidentale de la mer Noire en direction du sud. Au début du mois, la principale agence de renseignement russe avait accusé l'Ukraine de poser des mines pour protéger les ports, ce que Kiev a démenti. Ces derniers jours, des équipes de plongeurs militaires turcs et roumains ont participé au désamorçage de mines perdues autour de leurs eaux.

Tayfun Ozberk, ancien officier supérieur de la marine turque, a déclaré à l’agence de presse qu'il était difficile de trouver des informations fiables sur les mines utilisées par la Russie et l'Ukraine. Mais cette dernière étant soumise à un blocus depuis environ deux mois, il estime peu probable qu’elle ait pu les poser. « Pour qu'il y ait 420 mines flottantes libres, l'Ukraine doit avoir posé 2 000 à 2 500 mine », explique-t-il sceptique. 

Une intervention internationale sera sans doute sollicitée au vu de l’ampleur du champ de mines.

La rédaction

Photo : La Turquie a repéré une mine navale à la dérive à l'est du Bosphore ©DR

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