La British Ports Association (BPA) demande de manière pressante au gouvernement de tout faire pour empêcher un retrait chaotique de l'UE
Suite au rejet par le vote du parlement britannique le 15 janvier de l'accord négocié par Theresa May avec l'UE quant aux modalités du Brexit, la British Ports Association (BPA) craint de plus en plus une sortie sans accord qui se solderait par des perturbations dans le flux des marchandises à destination et en provenance des ports britanniques. L'association fédérant les ports de l'île exhorte donc le gouvernement "à clarifier immédiatement ses plans alternatifs et de faire tout ce qui est nécessaire pour éviter un retrait désordonné de l'UE", a déclaré Richard Ballantyne, son directeur général.
"Bien que des plans aient été prévus pour contrevenir aux pires des scénarios, les dangers qui menacent la libre circulation des marchandises demeurent et doivent être évités dans la mesure du possible. Il est évident que nous sommes maintenant très proches du jour de la sortie et de nombreux acteurs du secteur portuaire attendant des garanties sur la poursuite des négociations afin d'éviter une sortie à des conditions défavorables".
Avant le vote, la BPA avait anticipé une vote négatif et rassuré l'industrie qu'elle maintiendrait les échanges commerciaux de la Grande-Bretagne avec l'Europe et le reste du monde après le Brexit, même dans le cas d'un scénario sans transaction.
Le PDG de la Chambre de la marine marchande du Royaume-Uni, Bob Sanguinetti, avait également présumé du rejet par le parlement britannique qu'il a toutefois exhorté à soutenir l'accord. Il avait pour cela demandé aux Brexiters des propositions alternatives claires qu'il n'a pas obtenues. Alors que le Royaume-Uni a fait preuve de résilience économique face à l'incertitude croissante, Bob Sanguietti rappelle qu'il n'est pas évident qu'elle persiste : "Notre économie a besoin de libre-échange et l'accord de retrait le permet". Il a conclu en appelant à l'unité nationale, "plus importante que les jeux de la petite politique".
La rédaction