Gazprom ferme un peu plus les vannes de son gaz

Gazprom a encore réduit d'un tiers supplémentaire ses livraisons de gaz au groupe italien Eni, en fournissant une quantité d'environ 21 millions de m3, a annoncé le groupe italien des hydrocarbures.

Le groupe énergétique italien Eni, qui importait avant la guerre 40 % du gaz de Russie (25 % aujourd’hui), a vu ses flux se tarir, limités ces derniers jours à 32 millions de m3. L'essentiel du gaz russe livré à l'Italie passe par l'Ukraine, à travers le gazoduc TAG qui débouche à Tarvisio dans le nord du pays, à la frontière avec l'Autriche. Les exportations de gaz russe vers l'Europe sont en baisse constante en réplique aux sanctions imposés à Moscou. Gazprom a interrompu ses livraisons de gaz à plusieurs clients européens qui ont refusé de payer en roubles. 

Environ la moitié des entreprises étrangères qui ont conclu un contrat de fourniture de gaz avec Gazprom ont ouvert un compte en roubles auprès de Gazprombank pour honorer leurs paiements, avait assuré à la mi-mai le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak, cité par Ria Novosti.

Contrôlé à 30,3 % par l'État italien, le goupe s’était aussi plié aux exigences en ouvrant un compte en euros et un autre en roubles auprès de Gazprombank afin de régler ses fournitures (le paiement se fait en euros, assure Eni).

L'Union européenne en tournée auprès des nantis en gaz et en pétrole

Coupure totale des approvisionnements

Dans cette ambiance de poker menteur – Moscou évoque un problème technique sur un turbine qui ne lui aurait pas été livrée par le Canada pour justifier la baisse de 60 % des livraisons de gaz via Nord Stream –, l’Europe, et surtout l’Allemagne ne cache pas leurs inquiétudes face au programme (réel et programmé) de travaux de maintenance pour dix jours des deux gazoducs Nord Stream 1. Ils acheminent encore une grande quantité du gaz vers l'Allemagne ainsi que plusieurs autres pays de l'Ouest de l'Europe. Avant la guerre, cet arrêt n’aurait été qu’une formalité technique. Les Occidentaux craignent désormais que cela soit une occasion pour fermer définitivement les vannes. 

En France, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a appelé le 10 juillet à se préparer à l'éventualité d'une coupure totale des approvisionnements, « option la plus probable ». 

A.D.

 

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