Éolien offshore : Le tour de table de Fécamp est ficelé

EDF Renouvelables, Enbridge et WPD offshore, composant le consortium porteur du projet, peuvent lancer le futur parc éolien offshore de Fécamp. Le site, composé de 71 éoliennes au large des côtes, doit être mis en service à l'horizon 2023. 

Il est le deuxième champ à démarrer en France, pays qui accuse un retard de développement certain dans l'éolien offshore par rapport à plusieurs de ses homologues européens. Les raisons sont certes d’ordre technique, mais plus encore politique ou administratives en raison des nombreux recours. Le projet de Fécamp a été attribué en 2012 par le gouvernement français à EDF Renouvelables (via la société Eolien Maritime France).

La filiale d’EDF, présente dans quatre projets de parcs en mer actuellement en développement ou en construction en France et engagé dans des projets à différents stades d’avancement en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Irlande, aux États-Unis et en Chine, s'est associé en Seine-Maritime à Enbridge, chacun détenant 35 % du projet. En plus de son portefeuille sur le continent nord-américain, l'entreprise d’infrastructure énergétique canadienne a investi en Europe, notamment dans deux projets éoliens offshore en construction et deux en développement en France, et aussi dans deux parcs actuellement en activité en Allemagne et au Royaume-Uni.

WDP offshore est le troisième élément du groupement avec 30 % des parts. Le pionnier européen de l’éolien en mer a d’ores et déjà mis trois parcs en service en Allemagne et a pris récemment la décision finale d’investissement pour son projet de 640 MW à Taïwan.

Un projet de 2 Md€

L’annonce de ce 2 juin fait suite au bouclage ce week-end des accords de financement entre le consortium et ses partenaires financiers dans ce projet totalisant 2 Md€, dont la majorité financée par une dette sans recours. Le parc éolien en mer de Fécamp bénéficie d’un contrat d’achat d’électricité (PPA) d’une durée de vingt ans accordé par l’État en juin 2018.



D’une capacité de 500 MW, il sera composé de 71 éoliennes localisées entre 13 et 22 km au large des côtes pour une mise en service prévue à l’horizon 2023. Il produira alors l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 770 000 personnes, soit plus de 60 % des habitants de Seine-Maritime. Le chantier mobilisera au total, selon ses promoteurs, plus de 1 400 emplois localement.

Boskalis en support des fondations

Le consortium a signé les contrats de fourniture des matériels avec Siemens Gamesa pour les 71 turbines, Bouygues, Saipem et Boskalis pour leurs fondations, et avec les Chantiers de l'Atlantique, GE Grid Solutions et SDI pour la sous-station électrique en mer. RTE, responsable du raccordement, démarrera ses travaux à terre dès ce mois de juin, précisent les porteurs du projet.

Le grand port maritime du Havre accueillera l’usine de fabrication d'éoliennes de Siemens, dont la construction doit débuter au cours de l’été, tandis que l’assemblage sera localisé sur port de Cherbourg.

À l’horizon 2030, la France vise 32 % d’énergie propre dans sa consommation finale d’énergie. Lors de la 15e édition des Assises de l’économie de la Mer en décembre dernier à Montpellier, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé officiellement la hausse du rythme de développement des projets éolien offshore à 1 GW par an.

A.D.

 

 

 

 

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