Combien de porte-conteneurs au large des ports chinois ?

Les ports débordés de la baie de San Pedro attirent tous les regards mais la machine portuaire chinoise est aussi grippée, y compris la Ferrari Shanghai. Près de 250 navires seraient en attente d'un poste d'amarrage dans le pays selon le spécialiste de l’analyse prédictive eeSea.

D’après le dernier décompte de eeSea relevé en fin de semaine dernière, 154 porte-conteneurs attendaient de pouvoir décharger des conteneurs (d’exportation donc) au large de Shanghai et de Ningbo. La société qui propose un ensemble de solutions basée sur l’analyse prédictive (capacités réellement déployées, livraisons, retards, balnck sailing…) a en outre identifié 242 navires en attente d'un poste d'amarrage dans tout le pays.

La congestion des ports chinois, qui ralentit le flux des exportations, pourrait toutefois atténuer temporairement la pression sur les ports de Los Angeles et de Long Beach, où les opérations sont opérées en mode très dégradé. La situation, que plus personne n’ignore, a porté à des niveaux inédits les taux spot qui, primes comprises, peuvent s’élever à plus de 20 000 $ par conteneur de quarante pieds (FEU) sur le trade transpacifique. 

Switch entre les navires et les trades

Selon eeSea, le nombre de services entre la côte ouest américaine et l’Asie est passé de 48 en janvier à 67 en septembre. Et l’entreprise, qui se sert des outils numériques pour établir ses analyses, confirment le fait que les transporteurs ont bien retiré de la capacité de la zone Asie-Moyen-Orient et Asie-Afrique pour les affecter au trafic transpacifique. En tant qu’extra-loaders (navires effectuant des voyages ponctuels) pour profiter de l’opportunité lucrative du trade ou de façon plus permanente dans le cadre d’un service régulier, l’entreprise ne peut pas encore le prédire. 

La capacité moyenne des navires opérant sur la ligne entre Asie et la côte Ouest américaine est passée de 8 601 EVP à 7 125 EVP en janvier et fin septembre. Un phénomène qui se justifie. Pour pallier la pénurie de navires, les compagnies ont largement eu recours à l’affrètement ou au marché de seconde main. Les navires disponibles à la location ou à l’achat appartiennent en effet aux catégories de taille inférieure, selon les relevés hebdomadaires d’Alphaliner. Il n’y a d’ailleurs actuellement plus de navires disponibles au-delà des 4 000 EVP. 

Blank sailing difficiles à planifier ?

Aussi, si bascule il y a eu des navires servant sur les services Afrique et Moyen-Orient vers le transpacifique, il n’est pas surprenant que ce soit les 7 000 EVP, formant le bataillon des unités allouées à ces marchés. 

L’analyse concernant les blank sailing reste à écrire : les annulations de traversées sont motivées par la congestion et non par la demande. En vaut pour preuve le fait qu’elles ne sont pas communiquées longtemps à l’avance comme il est d’ordinaire pratiqué, témoignant aussi d’une extrême agilité opérationnelle. 

A.D.

Photo : ©DR

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