2,4 t de cocaïne saisi à bord d'un porte-conteneurs de MSC

Lorsque le porte-conteneurs MSC Lorena a été contraint d'accoster dans le port néerlandais de Flessingue en raison d'une alerte à la bombe, les autorités ont découvert une quantité importante de cocaïne. Des rapports laissent entendre un risque systémique chez MSC.

Plus de 2 400 kg de cocaïne ont été fortuitement découverts à bord du porte-conteneurs MSC Lorena dans le cadre d'inspections du navire par les autorités alors que le navire avait été contraint, fin décembre, d’opérer un demi-tour en raison d'une alerte à la bombe le 22 décembre, vient de révéler le média néerlandais NL Times. 

Le porte-conteneur du leader mondial de la ligne régulière, d’un peu moins de 5 000 EVP, faisait route de Dakar, au Sénégal, vers Anvers lorsqu’il a été contraint de se diriger vers le port néerlandais de Flessingue. L'alerte à la bombe va finalement s’avérer fausse mais la découverte à bord bien réelle. Le navire est resté ancré pendant une semaine avant d’être autorisé le 29 décembre à décharger ses marchandises à Anvers, apprend-on aujourd’hui.

MSC : « Le commerce mondial de la drogue est un problème systémique qu'aucune entreprise ne peut résoudre seule »

Cartel de la drogue baltique

L’affaire rappelle un précédent. En 2019, le MSC Gayane avait été saisi dans le port de Philadelphie avec une cargaison record de 20 t de cocaïned’une valeur marchande de 1 Md$. En fin d’année dernière, cette affaire a ressurgi sur un plan médiatique, avec le jugement de plusieurs membres d'équipage, placés en eon, tandis que MSC pourrait écoper d’une amende de 700 M$.

Selon Bloomberg, le MSC Gayane n'est pas un incident isolé. L’équipage du MSC Oriane avait tenté en 2010 de livrer 255 kg de cocaïne dans 11 sacs étanches à un bateau de pêche dans la Manche.

En 2013, des rapports de police de plusieurs pays européens suggéraient qu’un cartel de la drogue basé dans les Balkans « avait trouvé un moyen de s'introduire à bord des navires de MSC », pointant des failles dans les équipages, notamment originaires du Monténégro.

Dans un communiqué de presse en date du 17 decembre, MSC a démenti être infiltré, s’inscrivant en faux contre l’idée que « la subversion d'un petit nombre de marins du
Monténégro, dans des circonstances qui restent très spécifiques, revient à dire que la société est "infiltrée" par un cartel de la drogue »
. Et s’insurge encore davantage contre la systématisation d’une main d’oeuvre et d’une origine. (Plus d’infos sur la réponse de MSC : « Le commerce mondial de la drogue est un problème systémique qu'aucune entreprise ne peut résoudre seule »)

La rédaction

Photo : Le MSC Lorena ©FleetMoon

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