Confinement : Les ports belges doivent réduire la cadence

 

Les mesures drastiques prises par le gouvernement belge pour enrayer la propagation du Covid 19 ont de sérieuses et coûteuses conséquences sur le plan économique. Toutes les dispositions sont prises pour assurer en toute sécurité le maintien des activités essentielles, ce qui concerne d’abord les ports d’Anvers, Zeebrugge et Gand. Mais la baisse d’activité se fait d’ores et déjà ressentir.

Dans une Belgique où seul le fret passe les frontières, les ports restent opérationnels pour les activités dites essentielles. Les ports d’Anvers, Zeebrugge et Gand (ce dernier membre de North Sea Port avec Flessingue et Terneuzen), principaux maillons des chaînes logistiques du pays, garantissent les accès maritimes et la disponibilité des services de pilotage, de remorquage, de l’éclusage et de l’accostage.

Mais la baisse d’activité se fait d’ores et déjà sentir, en lien avec les nombreuses suppressions de services des grandes lignes régulières. À Anvers, le secteur du conteneur a le plus à perdre, notamment du fait de sa prééminence dans les relations Asie-Europe. Les « blank sailing », au regard de celles annoncées jusqu’à présent, devraient se traduire par un manque à gagner de 200 000 EVP du 15 février au 15 avril. Les spécialistes du feeder, tels X Press et Unifeeder, ont vu leurs rotations modifiées et leur capacité réduite. 

The Alliance a annoncé la suppression de cinq départs sur huit qui étaient prévus sur la ligne Asie-Europe début mai, ce qui se matérialisera pour le manutentionnaire singapourien PSA par la perte de deux escales à son Noordzee Terminal. L’arrêt sine die des usines de production des constructeurs automobiles va en outre affecter ces trafics phares du port belge, tant à l’import d’Asie qu’à l’export

Coup de frein sur le transport de voitures

À Zeebrugge, le terminal de Cosco encaisse également les annulations de départs de l’alliance dont il est membre, Ocean Alliance. En cascade, ils se répercutent sur les services de feeders et les services fluviomaritimes de l’opérateur Portconect. Le premier trimestre devrait se solder par une perte de près de 50 000 EVP. Les activités shortsea ro-ro maintiennent une activité normale moyennant certaines adaptations. Ainsi P&O Ferries a mis en œuvre des mesures de distanciation sociale. Sur son service de et vers Hull, les chauffeurs doivent voyager dans des cabines individuelles, mais la compagnie accepte encore du fret accompagné.

Ce qui n’est pas le cas des armements DFDS et CLdN, qui collaborent sur la route de et vers Göteborg, où seul le fret non accompagné peut embarquer. Sur la desserte du Royaume-Uni, le transport de voitures est à l’arrêt, la plupart des constructeurs automobiles européens ayant mis leurs site de production sous cloche. Des armements spécialisés, comme UECC ou Glovis, sont contraints de revoir leurs services et de réduire les fréquences.

À Gand, la direction du port signalait à la fin de la semaine dernière que le trafic était encore stable, tant pour le ro-ro qu’anime DFDS que pour les conteneurs. Le fret de voitures est à la peine en revanche, Volvo ayant suspendu ses usines.

Quant au breakbulk, il fait encore de la résistance. À Anvers, un armement comme Fednav, spécialiste des Grands Lacs et centré sur les fers et aciers et les projets industriels, a déjà expédié deux navires d’Anvers dans les volumes prévus. Cinq autres escales sont programmées prochainement. Néanmoins la direction manque de visibilité pour avril. L’évolution de la situation de l’industrie automobile aux États-Unis et au Canada sera déterminante.

Bernard Van den Bossche

 

Les GI’s se replient face au Covid 19

La grande manœuvre baptisée « Operation Defender Europe » qui impliquait, dans le contexte de l’OTAN, l’acheminement en Europe de forces américaines avec quelque 20 000 pièces d’équipements et matériels lourds, a été stoppée net par l’offensive du Covid 19. Au total, deux navires britanniques et cinq américains étaient attendus au terminal d’AET (groupe Grimaldi) à Anvers entre février et la mi-mars.

Ce qui était présenté comme le plus grand exercice mené en Europe par les forces américaines en 25 ans a été annulé. Début avril, un navire américain devrait récupérer le matériel. Les militaires américains, déjà sur place, en Allemagne, seront rapatriés par voie aérienne.

 

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