26 Mt ont transité par la Route maritime du Nord

 

Depuis le début de l'année, plus de 26 Mt de marchandises ont été transportées sur la Route maritime du Nord, contre 15,9 Mt l'an dernier à la même époque. Effet Yamal LNG. 

Selon l'administration de la Route maritime du Nord (Northern Sea Route, en anglais), le volume de fret ayant transité par ce passage arctique libéré des glaces une partie de l’année en raison de la fonte accélérée par le réchauffement climatique, a atteint près de 26 Mt. En 2016, il était de 7,5 Mt. Les flux générés par l’activité de l'usine de liquéfaction de GNL, Yamal LNG, expliquent en grande partie cette dynamique.

Pour ce projet porté dans la péninsule de Gydan (région autonome russe de Yamal-Nenets) par le géant gazier russe Novatek, une flotte de 15 méthaniers brise-glaces de 173 000 m3 opérés par Total, actionnaire à 20 % de Novatek, assurent le transport via le passage du grand Nord. Mi-décembre, le groupe pétrolier français avait annoncé le début des exportations de GNL du troisième train de liquéfaction, l’usine fonctionnant désormais à plein régime, soit 16,5 Mt, moins d’un an après la première livraison de GNL en décembre 2017. Ce qui permet à la Russie de peser 8 % du marché mondial du GNL.

Ambition : 80 Mt

Fort de son succès, Novtatek a ficelé ces derniers mois le tour de table d'un deuxième projet similaire, dont la mise en service devrait voir le jour en 2023. Arctic LNG 2 prévoit la construction de trois trains de liquéfaction de 6,6 Mt/an chacun. Dans le cadre de ce « clone », les livraisons vers l'Europe utiliseront un terminal près de Mourmansk, tandis que celles vers l'Asie transiteront par un terminal de transbordement au Kamchatka (Extrême-Orient russe).

La Russie envisage de porter le volume de fret par la NSR à 80 Mt d'ici 2024, dont 41 millions de GNL seraient générés par les projets Yamal LNG et Arctic LNG 2. Entre janvier et avril, 426 voyages et 49 navires ont été recensés. Les ports de Mourmansk et Sabetta ont enregistré le plus d'arrivées et de départs. 

Si la partie occidentale du Passage Nord-Est (PNE), qui permet de relier l'océan Atlantique à l'océan Pacifique en longeant la côte nord de la Sibérie, via le cap Nord, le détroit de Kara, le cap Tcheliouskine et le détroit de Béring (le Passage du Nord-Ouest traversent, lui, les îles canadiennes), est déjà largement empruntée car libre de glaces toute l’année, la NSR ne l’est pas. Elle souffre encore d'infrastructures adaptées, de moyens de sauvetage et communications par satellite déficitaires. Mais la Russie, la Chine, la Corée du Sud et le Japon s'activent pour y remédier en concédant de lourds investissements. La zone arctique russe bénéficiera d'un statut de zone économique spécial en 2020, ont annoncé dernièrement les autorités russes. 

Adeline Descamps

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