En Europe, on utilise pour cet usage des remorques autodirigées qui suivent automatiquement les traces du véhicule de tête – mais dont la direction peut aussi être contrôlée manuellement pour des manœuvres délicates. Leur emploi le plus courant est le transport de bois longs, mais on en utilise aussi pour des poutres de grande dimension, en béton ou en acier.
Ici, la direction arrière est confiée à ce « vrai-faux » tracteur, de construction très surbaissée afin qu’il puisse se glisser sous le chargement. Celui-ci est motorisé, donc autonome, mais sa fonction principale est de conserver la longue pièce sous laquelle il est logé dans les traces du tracteur opérant en tête de convoi. Son conducteur est donc le plus souvent en contre-braquage pour éviter que le chargement ne « coupe » trop dans les courbes ou pour qu’il puisse négocier des virages serrés. Dans sa petite cabine déportée, au ras du sol, le conducteur n’est pas vraiment à la fête. Le confort est sommaire, la visibilité minimale, mais son rôle est essentiel.
Voilà notre « tracteur » à sa place : à l’arrière d’un ensemble de grande longueur dont il supporte une partie du chargement et assure la direction complémentaire arrière. Comme on le voit, la pièce à transporter ne repose pas toujours directement sur lui. Il peut être lui-même attelé à une sorte de dolly portant le support sur lequel repose le chargement.
Et maintenant, un arrière-train autodirecteur moderne, comme on en emploie en Europe, qui a le mérite de suivre exactement et automatiquement les traces du tracteur. Ici un modèle Doll, utilisé en grumier.
