« Ce qu’on veut, c’est tester ce que notre écosystème peut nous proposer comme innovation », a confié Luc Nadal, président du directoire de Gefco, lors d’un point presse organisé le 30 janvier à Paris. « Les camions tout électrique ou à hydrogène en font clairement partie. L’idée étant d’analyser concrètement ce que ce type de véhicule peut nous apporter. Nos équipes vont donc regarder dans quelles conditions elles pourront le faire, sachant que l’infrastructure pour les recharger n’existe pas encore ». A priori, le groupe pourrait prochainement passer commande d'un camion Tesla.
Gefco renforce sa flotte de porte-voitures
En attendant, Gefco a réinvestit l’an dernier dans une flotte de porte-voitures. Ce, afin de pouvoir satisfaire les besoins des constructeurs automobile, notamment PSA dont les ventes ont fortement augmenté en 2017. « Ces moyens supplémentaires ne dépassent pas 20 à 25 % de l’ensemble de notre activité de transport de voitures finies », indique Luc Nadal. D’après lui, Il était important de démontrer au marché que Gefco n’était pas seulement un intégrateur : « Nous sommes aussi capables d'opérer en propre, même si nous n’avons pas vocation à le faire massivement », souligne-t-il. En France, l'entreprise internationale de logistique industrielle dispose également de la flotte de Mercurio, sa filiale italienne de transport de véhicules qui a embauché des conducteurs en 2017.
Le groupe a par ailleurs signé des accords pluri-annuels avec des transporteurs tiers de taille moyenne, qui lui « garantissent des capacités ». « Nous voulons poursuivre le développement de ce réseau de partenaires, précise le président du directoire de Gefco. Nous proposons par ailleurs à des transporteurs de marchandises générales de les qualifier pour le transport de véhicules finis. S'ils sont prêts à venir sur le secteur automobile, on leur dit : vous pouvez acheter des camions, nous pouvons acheter des remorques, et on vous garantit plusieurs années de contrat ».
Chiffre d’affaires en hausse de 5 % en 2017
« En cinq ans, nous sommes devenus un logisticien de taille mondiale », s’est félicité Luc Nadal. En 2017, le chiffre d'affaires du groupe dépasse ainsi 4,4 milliards d'euros, en hausse de 5 % par rapport à l’exercice 2016. Quant à l'Ebitda et l’Ebit, ils progressent respectivement de 15 % et 22 % sur un an. « En 2012, le point fort de Gefco était la logistique des véhicules finis. Depuis, nous avons rétabli et développé toutes nos activités, sans en abandonner », insiste Luc Nadal. Avant de détailler : « Aujourd'hui, l'entreposage dégage une profitabilité dans les meilleurs standards du marché, tout comme nos activités de transport en camions complets et camions partiels. Pour le freight forwarding, l’acquisition d’IJS Global en 2015 nous a permis de nous développer sur ce segment. Seule l’activité messagerie n'est pas encore aux résultats attendus ». Le logisticien est en train de réviser son plan de transport international, car « l'avenir du groupage est à l'échelle européenne ».
