Début 2020, le transporteur Le Calvez a intégré le groupe Jacky Perrenot. Directeur hygiène-sécurité-environnement-qualité chez Le Calvez, Pascal Boulanger a également pris en charge le management du risque routier dans sa nouvelle structure. Il explique comment est appréhendée la sécurité routière dans le groupe, notamment lors du recrutement d'un conducteur, et en quoi les Journées de la SR sont intéressantes pour les transporteurs routiers.
Jacky Perrenot emploie 8 500 personnes dont 6 000 conducteurs.
Comment travaillez-vous auprès de vos collaborateurs à la prévention et la sensibilisation du risque routier ?
Le groupe Le Calvez a toujours été à la pointe sur la partie prévention du risque routier, considéré par le Pdg de l'entreprise comme le premier risque pris par un chauffeur. Aujourd'hui, lorsque nous recrutons, le nouveau conducteur est évalué pour mesurer ses capacités à conduire un véhicule en sécurité. Des parcours de formation sont mis en place pour l'accompagner.
Pour nos « anciens » conducteurs, nous avons internalisé, depuis 1995, les formations continues obligatoires de sécurité. Au quotidien, les employés sont sensibilisés dans le cadre d'un accompagnement avec une équipe de moniteurs. Nous essayons aussi de les inscrire dans une démarche d'ambassadeur capable, par leur expérience et leur formation, d'anticiper les dangers sur la route.
En parallèle, nous avons une démarche permettant de détecter les risques en amont, grâce à la technologie embarquée dans les véhicules. Elle permet de suivre la consommation des conducteurs, et de mesurer leurs performances sur la sécurité routière : les excès de vitesse, les freinages tardifs, etc. Si vous avez un conducteur qui, de manière très occasionnelle, génère un freinage tardif parce qu'il a été surpris, cela peut arriver. Mais par contre, un conducteur qui génère de manière régulière des freinages tardifs, peut laisser penser qu'il y a un problème de positionnement du regard ou d'anticipation. Cela met en évidence un conducteur potentiellement à risque. Cette source de données nous permet de déclencher un accompagnement.
Qu'avez-vous déjà pu mettre en place dans le cadre des journées de la sécurité routière au travail ?
L'année dernière, nous avons organisé des formations à la sécurité routière. On a fait appel à la préfecture du Finistère et à notre assureur. Nous avons organisé ces formations sur le port de la ceinture de sécurité, le risque alcool, le risque stupéfiant ou encore la notion de distance de sécurité. En parallèle, il était possible de participer à des séries de code.
Pour tout organiser, nous avons constitué une petite équipe au sein du service formation que j'anime et cette équipe s'est déplacée sur nos principaux sites. En journée, nous avons sensibilisé les sédentaires : nos exploitants, nos dirigeants, etc. Nous avons ensuite pris en atelier les conducteurs en retour de tournée pendant une trentaine de minutes. Cette année, nous allons procéder de la même manière en initiant une démarche similaire auprès des salariés du groupe Perrenot.
Quels sont vos conseils pour réussir cet événement ?
Dans un premier temps, je conseille de se concentrer sur des ateliers, des chantiers dédiés à des sujets classiques comme l'alcool, le téléphone ou la vitesse. Ensuite, ne pas hésiter à faire appel à votre assureur, les clubs sécurité routière locaux, les préfectures, autant d'acteurs qui peuvent mettre à votre disposition des ressources utiles pour animer vos ateliers. Enfin, les conducteurs sont souvent plus réceptifs après leur journée de travail. Privilégier donc ces moments pour mettre en place des ateliers participatifs qui permettent d'ouvrir la discussion et de les intéresser.
Complément d'information
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Evénement : les Journées de la sécurité routière au travail
