Portrait : Kevin, handicapé paraplégique qui souhaite devenir routier

Kevin pose à l'arrière des tracteurs lors du truck show de Verdun, le 7 octobre.

Kevin Guy, 31 ans, est paraplégique. Eleveur, il travaille actuellement dans un Établissement et service d'aide par le travail (Esat). Mais surtout, il est amoureux des camions et du bitume, et désire réorienter sa carrière professionnelle pour devenir chauffeur routier.

« Mon handicap n’entame en rien ma détermination. J’ai une paraplégie incomplète : je peux marcher sur de courtes distances. J’ai besoin d’un fauteuil pour effectuer de longues distances, et de béquilles pour les moyennes. Je veux devenir routier, c’est un rêve d’enfant, depuis tout petit j’e veux assouvir cette passion. Mon père était chauffeur, il roulait à l’international ».

Kevin n’a pas pu monter dans le camion de son père, qui a arrêté la route à sa naissance, mais il a attrapé le virus. « J’ai toujours aimé la route, le voyage, le bitume et les gros camions ».

En attendant d'avoir son propre camion, qu'il voudrait en plus préparé, Kevin fréquente les trucks shows, comme celui de Verdun qui s'est tenu les 7 et 8 octobre.

L’employé d'un élevage de volailles dispose du permis B pour conduire les véhicules légers. Depuis plusieurs mois, parallèlement à son travail, il cherche comment passer et surtout financer les permis Poids Lourd afin de pouvoir trouver un poste de conducteur et pouvoir changer de métier.

Parcours du combattant. « J’essaie d’obtenir des financements depuis des mois, mais c’est difficile de taper à la bonne porte. J’ai fait une demande à Pôle emploi. Comme, je travaille dans un Esat, jusqu’à très récemment je n’avais pas le droit aux aides. Comme ce n’est plus le cas dorénavant, je me suis donc inscrit à Pôle emploi afin d’être aidé pour monter un dossier de formation ».

Après plusieurs entretiens, Pôle emploi lui propose de prendre en charge son permis, à condition qu’un employeur l’embauche à la sortie de sa formation.

Une promesse pour validation. Kevin multiplie les rendez-vous avec les employeurs potentiels afin d’obtenir le précieux sésame. « Je suis dans l’attente, de retours. Ce lundi, j’ai eu un entretien, avec un transporteur. Il devrait me donner une réponse cette semaine ».

Dernier obstacle. Kevin qui habite Nancy a effectué des démarches auprès de l’Aftral local. Mais l’organisme de formation spécialisé dans le transport et la logistique, ne disposant pas de camion adapté (avec accélérateur et frein au volant) sur place, le futur routier devra effectuer sa formation dans les locaux de l’Aftral de la région parisienne.

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