"Protégeons les Travailleurs au front !" C'est ainsi que s'ouvre le communiqué de presse commun des syndicats CFDT, CFTC et FO du 28 mars. "Cela va faire dix jours que le transport est devenu aux yeux de tous un métier essentiel. Les fédérations CFDT, FO UNCP et FGT CFTC ne peuvent que constater que les conditions de travail des salariés en matière de sécurité sanitaire ne sont pas au rendez-vous".
Bien maigres efforts...
"Même si des efforts ont pu être consenti, cela est bien maigre au regard des risques sanitaires et cela devient de plus en plus dangereux face à cette pandémie". Les organisations syndicales font constat récurrent :
• manque de masques, gants et gel hydroalcoolique ;
• manque de sanitaire et douches ;
• restauration pas assez répandue ;
• clients (chargeurs) ne respectant les conducteurs à la juste mesure.
Accentuer la pression
Les fédérations ont réclamé des dispositifs pour agir "en temps de guerre" sur :
• les transports internationaux stoppés aux frontières avec échanges de remorques ;
• l’interdiction des transports non essentiels ;
• l'accueil et la réquisition des aires de repos, stations-services, restaurants routiers, centres routiers, etc ;
• des sites logistiques avec accueil des chauffeurs dignes de ce nom ;
• des transports sanitaires avec les mêmes protections que les urgentistes.
Menace du droit de retrait
"Vu l’ampleur des lacunes, nos fédérations estiment avoir le droit de demander aux salariés concernés par ces manquements, à partir de lundi 30 mars, de se mettre individuellement en droit de retrait, concluent la CFDT, la CFTC et FO UNCP. La vie humaine n’est pas négociable !"
