Jean-Christophe Pic, secrétaire général du groupe CA et président de la FNTR
L’unité syndicale regroupant la CFDT, la CGT, FO, la CFTC et la CFE-CGC ne mâche pas ses mots en réponse au groupe Charles André qui a assigné chaque syndicat (à l’exception de la CFE-CGC) devant le tribunal de grande instance de Paris pour des préjudices que ses filiales auraient subis pendant les actions de janvier.
L’unité syndicale n’hésite pas à remettre en cause directement la position de Jean-Christophe Pic, secrétaire général du groupe CA et président de la FNTR. Elle dénonce « son attitude provocatrice et inacceptable et sa façon toute particulière de concevoir le dialogue social dans la profession » lui reprochant par là-même de jouer sur ses deux fonctions. Dans l’assignation même, le groupe Charles André citait Jean-Christophe Pic à la fois comme « secrétaire général du groupe et président de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers ».
Joint hier par téléphone, Nicolas Paulissen, délégué général de la FNTR, démentait que l’assignation des syndicats ait été faite au nom de la fédération.
Cette assignation des syndicats par le groupe CA s’apparente, pour les intéressés, plus comme de la provocation à quelques heures du lancement de leur prochain mouvement programmé dimanche soir, 22 heures. « Le groupe Charles André remet non seulement en cause le droit constitutionnel du droit de grève, mais aussi la liberté d’expression des salariés » selon l’unité syndicale.
