Rapport infrastructures : la colère des organisations professionnelles

Le 1er février, Philippe Duron, président du Conseil d'orientation des infrastructures (COI), a remis à la ministre des Transports ses préconisations sur les grands travaux à venir en France pour améliorer ces infrastructures, après les Assises de la mobilité et avant la présentation du projet de loi Mobilité en avril prochain. Pour financer les projets, il préconise une vignette poids lourds et véhicules utiliaires légers (VUL) mais aussi une hausse de la fiscalité. Ce rapport provoque la colère des organisations professionnelles du transport terrestre de marchandises (TRM).

"La compétitivité des entreprises de Transport Routier de Marchandises (TRM) semble bel et bien avoir été oubliée sur le bord de la route !" réagit Yves Farges, président de l’Union TLF.

"Avant toute discussion et en tout premier lieu, l’Union TLF et la FNTR déplorent, alors que cela avait été maintes fois demandé, qu’il ne soit pas prévu d’audit précis sur l’utilisation des recettes actuelles affectées à la route, à savoir 39 milliards d’euros collectés chaque année sur l’ensemble des usagers.

Ensuite, puisque le rapport met en évidence que les poids lourds couvrent 225 % de leurs coûts sur les autoroutes et 130 % sur l’ensemble des routes, l’Union TLF et la FNTR demandent à ce que soit établit un rééquilibrage des charges entre réseaux concédé et non concédé. Soulignons d'ailleurs, avec ironie, que le choix de la date de la remise du rapport Duron et celle de l’annonce de l’augmentation des péages entre 2,2 et 4,7 %".

Boite à outils pour taxer le TRM


"Le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) met sur la table une boite à outils (TICPE, vignette, péage urbain) pour collecter toujours plus de recettes auprès du secteur du TRM alors qu’il n’est qu’un utilisateur minoritaire (5 %) du réseau routier et qu’il n’a en aucun cas à supporter les coûts pour l’ensemble des utilisateurs, poursuit Yves Fargues. A l’heure où nous avons le gazole le plus cher d’Europe, nous exprimons notre opposition la plus ferme à toute taxation supplémentaire d’un seul mode de transport routier qui aurait pour conséquence d’handicaper la compétitivité de nos entreprises et leur capacité à poursuivre les efforts considérables engagés pour mener à bien la transition énergétique".

Vive opposition de l'OTRE


Si l’OTRE fait le constat de la nécessité de l’entretien et de la modernisation du réseau routier non concédé, elle exprime sa vive opposition à ce qu’elle considère n’être qu’un empilement de mesures punitives à l’encontre du transport routier, tous secteurs confondus. "À l’heure où les entreprises du transport routier vont supporter une nouvelle fois d’importantes hausses des tarifs autoroutiers, l’OTRE constate la dégradation du réseau non concédé. Dans le même temps, 9 000 kilomètres de routes sont concédés à des sociétés privées qui réalisent d'énormes bénéfices et reversent des dividendes colossaux à leurs actionnaires. La réforme du financement des infrastructures ne peut se faire que dans le cadre d’une réflexion élargie au réseau concédé en recherchant l’équilibre financier entre les deux pour converger, à terme, vers un tarif moyen sur tout le territoire, au titre de l’équité entre les régions".

Découvrir les nouvelles recettes de financement des infrastructures prélevées sur les entreprises de transport terrestres en cliquant ici.

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