L’Alaska au volant d'un camion, c’est exquis

Alors que le temps se rafraichit chez nous, profitons-en pour faire une escapade en Alaska. Avec, pour commencer, un ensemble articulé assez extraordinaire ayant roulé là-bas dans les années 1990. Explications.

Tout peut surprendre dans ce camion, mis en service par Alaska West Express dans les années 1990. Le tracteur en particulier. Il s’agit d’un Freightliner FLA, exotique à plus d’un titre :

- son empattement démesuré d’abord, qui le serait même pour un porteur, assurance d’une maniabilité catastrophique,

- ses trois essieux arrière moteurs ensuite, correspondant à un entraînement tri-drive (10x6) qui lui confèrent une excellente motricité, au prix d’un important ripage des pneus dans les courbes,

- ses deux essieux directeurs avant enfin, qui permettent une augmentation du PTAC, donc de la charge utile, tout en renforçant le pouvoir directeur. Ce qui n’est pas un luxe avec un tel engin évoluant sur des chaussées glissantes : pistes en terre battue l’été, neige et verglas l’hiver.

- Sa double fonctionnalité peut également surprendre, ce Freightliner étant tout à la fois tracteur et porteur puisqu’il porte une petite citerne apposée derrière la cabine où, il est vrai, la place ne manque pas.

Cet ensemble imposant circulait sur la Dalton Highway qui traverse le nord de l’Alaska. Une piste de près de 700 km, revêtue sur à peine 30 % de son tracé, qui même en été est éprouvante, voire dangereuse. On y enregistre d’ailleurs une quarantaine de morts par an, ce qui est considérable vu la densité du trafic.

L’hiver, le franchissement du col d’Atigun, à 1 444 m d’altitude est particulièrement périlleux. Pourtant, 250 poids lourds y passent quotidiennement en hiver, un peu moins en été. Ceux qui descendent vers le sud, après avoir déchargé à Deadhorse ou à Prudhoe Bay, roulent généralement à vide et déboulent à tombeau ouvert, sans trop se soucier des vitesses réglementaires.

Si les paysages que traverse la Dalton Highway sont sublimes, l’environnement est hostile parce que désert et sauvage. Il n’y a que trois agglomérations sur tout le parcours. Autant dire qu’il ne faut pas espérer des secours rapides en cas de problème.


Crédit photo : Stans

À la belle saison, la piste empierrée reste difficile et truffée de nids de poule (photo Stans)


Crédit photo : Jack Jessee

Un convoi exceptionnel de plus de 200 t franchissant le col d’Atigun en plein hiver. Pour le moins gonflé, mais opération réussie (photo Jack Jessee).

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