Changement de direction chez Ford Trucks France

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Lors des 24H Camions sur la piste du circuit Manceau, Christian Digoin, président de F-Trucks France, prend la pose en compagnie de Sébastien Chabal, ambassadeur de la marque. Nous reviendrons sur la présence de la star du rugby dans un article à venir très bientôt.

Crédit photo Christophe Barette
À l'occasion des 24H Camions, Christian Digoin, président de F-Trucks France qui est l'importateur de Ford Trucks dans l'Hexagone, a confirmé le départ de Bruno Arabian, l'ex-directeur général. Il a également dévoilé la nouvelle direction du groupe ainsi que les projets de la marque pour les mois à venir. Entretien.

Nous avons appris que Bruno Arabian ne serait plus le directeur général de F-Trucks France. Le confirmez-vous ?

Oui, nous nous sommes séparés de Bruno Arabian. Je dirige F-Trucks France depuis sa naissance, et baigne dans le monde Ford depuis des décennies. J'ai travaillé dans la branche automobile pendant 16 ans. Je prends le rôle de président-directeur général (Pdg) de l’entreprise, en renforçant mon implication stratégique.

Avec qui animerez-vous la structure française et le réseau ?

À mes côtés, Frantz Perre prend la fonction de directeur général Ventes et Services. En 2021, quand le groupe turc Otosan a cherché un importateur dans l'Hexagone, je me suis associé avec les groupes Maurin et Amplitude, et j'ai demandé à Bruno Arabian de nous accompagner. Il a dirigé l'opérationnel. S’il y a des raisons objectives à ce départ, je ne les commenterais pas publiquement.

L’année 2024 est-elle plus compliquée que prévu pour Ford Trucks en France ?

Nous sommes dans un environnement de marché qui est compliqué après une euphorie durant trois ans. Nous avons démarré la commercialisation de nos produits à partir de 2021.

Nous avons vendu près de 600 camions la première année, un peu moins de 1 000 la deuxième et cette année, en août, nous sommes à 350 unités vendues.

Où en est le réseau ?

Nous avons aujourd'hui 18 concessionnaires en Métropole et en Outre-Mer, ainsi que 46 points de service. Nous avons une belle actualité puisque nous lançons la nouvelle gamme F-Line, un tracteur destiné au transport régional.

Quel est l'objectif de la commercialisation de ce camion mid-size ?

Ce lancement stratégique permet à l’entreprise de se diversifier et de s’adresser à de nouveaux segments de marché. Le F-Line complète l’offre actuelle en introduisant des véhicules adaptés aux applications régionales et à la construction.

Avec le F-Max nous couvrions la moitié du marché, maintenant nous disposons d'une couverture complète. Les délais de livraison sont de deux à trois mois hors carrossage pour une configuration standard. Le marché est dur, mais nous avons des perspectives intéressantes.

La stratégie va-t-elle changer ?

Non, nous allons consolider l'équipe, les fondations du groupe avec Frantz Perre, et Jean-Philippe Terrillon au markeing. Nous avons eu un démarrage très rapide. Lorsque vous démarrez vite, vous êtes polarisé sur les échéances. La formation des collaborateurs et le fondement de l'organisation passent au second plan. Nous avons pris du retard sur ces points.

Nous sommes en train d'investir dans l'infrastructure informatique afin d'accompagner le développement. L'objectif est d'atteindre les 5 % de part de marché d’ici 2026.

Sur la transition énergétique, quelle direction prend Ford Trucks ?

Je vais vous donner la nôtre et émettre des réserves, car nos gouvernants ont fixé des objectifs pour la décarbonation extrêmement ambitieux, pas que pour le camion d'ailleurs, mais se pose la question de tenir ce calendrier.

Pour les étapes de 2030 et 2035, tout le monde est en train de comprendre que cela va être difficile à tenir par rapport aux besoins et capacités des utilisateurs.

Le premier axe pour nous, c'est l'électrification. Nous ouvrons les commandes des porteurs électriques qui seront disponibles en 2025. Les tracteurs à batterie seront commercialisés en 2026. La solution électrique est parfaite pour certaines utilisations, mais elle doit être accompagnée d'autres solutions technologiques. Lorsque vous réduisez le niveau de consommation sur un moteur thermique, vous réduirez les émissions de CO2.

Explorez-vous d'autres voies ? Les biocarburants ? L'hydrogène ?

Nous développons une solution hydrogène pour 2026. Nous sommes techniquement prêts, il faut juste rendre la partie stockage compatible. L'hydrogène permet d'avoir une autonomie importante. Il n'y a pas une technologie unique qui permette de mettre tous les feux au vert. Il faut rester humble, investir dans toutes les technologies.

À lire également : Ford Trucks France invite Harley-Davidson aux 24H Camions, les 27 et 28 septembre au Mans (Sarthe)

En entrée de piste, le Pace truck du Championnat de France Camions 2024, le Ford F-Max qui ouvre les courses et le tour de chauffe.
Crédit photo : Christophe Barette

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