Florence Berthelot, FNTR : "Avec la CPPNI, nous entrons dans une stratégie paritaire différente"

Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR.

Crédit photo David Delion
Les partenaires sociaux de la branche du transport routier de marchandises se sont réunis le 11 février pour de premières discussions depuis l'annonce du boycott des négociations par les syndicats de salariés en octobre. Priorité a été donnée à la mise en place de la CPPNI, indique Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR. Autre actualité pour la fédération, une audition par la Convention citoyenne pour le climat pour porter la voix des transporteurs.   

L’Officiel des transporteurs : La première réunion de négociations depuis le boycott des syndicats en octobre s’est tenue le 11 février. Qu’en est-il ressorti ?

Florence Berthelot : Nous passons désormais en CPPNI (commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation), c’est-à-dire en commission simple, sans la présence de l’État. Nous entrons dans une étape nouvelle, où les partenaires sociaux de la branche se prennent en charge eux-mêmes, sans participation de l’État. La présidence de l’organisme est paritaire, à la fois globale et par secteur d’activité (TRM, déménagement, etc.) et par commissions, par exemple pour l’emploi. Nous avons procédé à l’élection des présidences paritaires des différentes sections. En ce qui concerne le transport routier de marchandises, la présidence revient à Bruno Lefebvre (FO) et à Georges Grenier (FNTR). Certains accords urgents, comme la pro-A, ont été abordés puis d’autres dossiers, comme les NAO dont les négociations devraient commencer prochainement. En revanche, nous avons des exigences vis-à-vis de l’État. Nous voulons bien avancer dans le dialogue social mais les extensions doivent être publiées plus rapidement.

L'OT : Plusieurs secteurs se retrouvent réunis au sein de l’Opco Mobilités. Craignez-vous que le transport routier de marchandises ait désormais un moindre poids dans les négociations ?

F. B. : Non, pas du tout, parce que nous sommes bien sur une logique de branche dans son ensemble. Et sur des aspects de la formation professionnelle et des accords formation qui relèvent de la branche, fonctionner ainsi s’avère beaucoup plus efficace, notamment avec le conseil des métiers transports routiers à l’Opco, mais aussi avec l’Opco en général. Et nous avons tenu à bien réactiver tout ce qui pouvait être en lien avec l’Opco, comme la commission paritaire sur l’emploi et la formation.

"Nous voulons bien avancer dans le dialogue social mais les extensions doivent être publiées plus rapidement."

L'OT : La FNTR a été auditionnée par la Convention citoyenne pour le climat le 8 février. Quels ont été les points défendus par la fédération ?

F. B. : Nous souhaitions montrer que le transport routier de marchandises fait apparaître nombre de spécificités et que beaucoup d’efforts ont d’ores et déjà été réalisés par la profession en matière de transition énergétique. Aujourd’hui, le transport routier de marchandises est responsable de seulement 5,7 % des émissions de CO2 pour 89 % des biens transportés dans l’Hexagone, soit 24 % de moins par rapport à 2001. Pour le transport combiné, les transporteurs routiers étant les premiers clients du multimodal, nous avons soutenu que la chaîne transport devait être appréhendée dans son ensemble. Beaucoup de pédagogie a donc été faite, par exemple sur les ruptures de charges ou sur la pertinence du ferroviaire sur certaines marchandises et pas sur d’autres. Toutefois, la convention a un objectif, réduire l’empreinte environnementale. Peut-être les propositions retenues ne seront-elles pas favorables au transport routier mais l’engagement de ce dialogue nous incite à rester attentifs.

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