CargoBeamer France franchit une à une les étapes devant le conduire à démarrer ses opérations commerciales courant avril 2021. La dernière en date réside dans la réalisation de tests commerciaux au départ de Kaldenkirchen (Allemagne) et à destination du port de Sète et de Perpignan-St-Charles Terminal.
Deux tests pour commencer
Le premier test a été conduit le 17 août 2020 et mettait en œuvre 24 wagons transportant autant de semi-remorques. Le second a été tout autant couronné de succès le 23 octobre dernier, Xavier Perrin, directeur général de CargoBeamer France saluant au passage "la remarquable implication et la capacité d’adaptation des équipes du terminal catalan". Avant d’ajouter que "nous avons, à cette occasion, transporté nos premières semi-remorques frigorifiques sur le réseau en France".
Ces deux tests ayant mis en œuvre les moyens d’Euro Cargo Rail (ECR) ont permis de vérifier la compatibilité des matériels utilisées avec les infrastructures empruntées. D’autres tests devraient être conduits d’ici au printemps 2021. Ils devraient permettre de couvrir de nouvelles régions.
Aucun retard à Calais
Pendant ce temps, la réalisation de la plateforme de Calais suit son cours en respectant le calendrier prévu. Elle devrait être livrée fin mars/début avril 2021. Elle disposera de deux voies de chargement / déchargement de 360 m de longueur et de deux voies de manœuvres de 500 m de long. Outre son emprise foncière consommant moins d’espace (6 hectares), sa spécificité sera de pouvoir traiter tous les types de semi-remorques roulant actuellement et de pouvoir travailler avec tous les autres terminaux.
Présenté comme révolutionnaire puisque comportant des berceaux amovibles et des chariots à vérin, le système développé par CargoBeamer permet, en effet, de réaliser le transbordement latéral automatisé de semi-remorques sur des trains combiné avec un temps de chargement réduit à 15 à 20 minutes seulement.
Plusieurs tractionnaires en lice
Pour l’heure, la définition du réseau de départ est en cours. Il pourrait y avoir une première ligne reliant Calais au Sud de la France et une seconde ligne, internationale cette fois, vers Kaldenkirchen et Domodossola en Italie. À raison de 2 trains par jour, ce sont ainsi 140 semi-remorques qui pourraient être transportées.
Le rythme de croisière correspondant à la capacité des installations du terminal de Calais pourrait être atteinte d’ici 4 à 5 ans avec un trafic quotidien de 900 semi-remorques. Les discussions se poursuivent parallèlement pour mettre en place les entreprises ferroviaires qui assureront la traction des convois.