LivingPackets transforme les voyageurs en transporteurs 3.0

Pour s’assurer que les objets soient transportés sans encombre, l’entreprise a développé un sac connecté qui se présente en trois formats (2, 4 et 6 kg).

Crédit photo LivingPackets
La start-up LivingPackets permet aux voyageurs ferroviaires de se transformer en transporteur de colis pendant leur voyage, à l’aide d’une sacoche bardée de capteurs.

Derrière tout voyageur se cache un livreur potentiel. C’est le credo de LivingPackets, une start-up française qui a lancé son premier service commercial début 2018, accessible par le biais d’une application. L’entreprise était présente sur le salon Vivatech pour présenter son service, pour l’instant opérationnel sur la ligne Eurostar Paris-Londres. Pour s’assurer que les objets soient transportés sans encombre, l’entreprise a développé un sac connecté qui se présente en trois formats (2, 4 et 6 kg), de petite sacoche au sac de livreur type Deliveroo. LivingPackets se veut rassurante. Tout est vérifié, notamment l’identité de l’expéditeur et du destinataire et les caractéristiques de l’objet à envoyer (nature du  produit, photo, poids, taille, etc.).

Une sacoche truffée de capteurs

L’expéditeur dépose son produit chez un "guardian", un commerçant partenaire référencé sur l’application. Pour l’instant, il n’y en a que deux, l’un à Gare du Nord ("La cave à cigare"), l’autre à Saint-Pancras, à Londres. Ce guardian est plus qu’un point relais puisqu’il contrôle la conformité de l’objet puis le dépose dans l’une des sacoches qu’il ferme de manière électronique. Le paquet peut ensuite être pris en charge par un "Voyager" (dont l’identité est vérifiée) qui aura préalablement repéré, sur son application, que des paquets se trouvent prêts à être convoyés. Le voyageur remet ensuite la sacoche au guardian de la ville d’arrivée.

Par le biais de l’application, l’expéditeur peut suivre en temps réel la livraison. Les paranoïaques seront rassurés d’apprendre que la sacoche est truffée de capteurs (2 ans de R&D), permettant, outre la localisation, de donner des alertes en cas de choc ou d’ouverture non autorisée. Des caméras peuvent prendre en photos les objets dans le sac et l’entreprise prépare des capteurs de température et d’humidité. Une assurance optionnelle de 5 € est proposée pour tout colis dont la valeur dépasse 100 €.

De 18 à 50 € la livraison

Pour chaque paquet envoyé, l’expéditeur débourse 18 €. Le livreur improvisé gagne entre 8 à 12 € et le guardian 2 €, LivingPackets empochant la différence. La société propose également un service de livraison porte-à-porte en relation avec deux sociétés de livraisons dédiées au dernier kilomètre, You2you sur Paris et Urb-it à Londres (le prix de la prestation grimpe alors à 50 €).

"Nous allons bientôt ouvrir une ligne entre Paris et Berlin, et en France nous visons les liaisons ferroviaires Paris-Marseille et Paris-Lyon, en attendant d’autres villes", indique Violaine Guiet, du département communication de LivingPackets. Cette entreprise, labellisée "jeune pousse SNCF" depuis le mois d’avril 2018, pourra profiter à plein du maillage ferré de l’opérateur, avant d’envisager d’autres modes de transport.

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