Ligne capillaire fret : Auvergne-Rhône-Alpes s’engage pour Sain-Bel-Courzieu

Trafic de granulats sur la ligne Sain-Bel-Courzieu.

Crédit photo Olivier Constant
La Région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de contribuer financièrement à la rénovation de la ligne capillaire fret Sain-Bel-Courzieu. Cela n’empêchera pas la suspension de l’exploitation de la ligne en décembre 2019, faute que les travaux aient été réalisés à temps. 

Les nouvelles sont contrastées pour la ligne fret Sain-Bel-Courzieu ouverte en 1876. D’un côté les bonnes, avec la décision prise par la Région Auvergne-Rhône-Alpes d’apporter son soutien financier à la ligne de la Brévenne. En prolongement d’un vœu adopté lors de la dernière assemblée plénière en date (17/18 octobre 2019), la région s’engage en effet à participer au financement des travaux à hauteur de 5 millions d’euros (M€).

La Région Auvergne-Rhône-Alpes montre la voie

Elle demande en même temps que la SNCF renonce à son projet de fermeture de l’activité de fret entre Sain-Bel et les carrières de la Patte à Courzieu et qu’elle réalise une étude pour la réouverture au transport voyageurs sur la ligne de la Brévenne. Elle demande également à l’État de cofinancer à parité avec le financement régional, soit 5 M€, au regard des enjeux environnementaux et de lutte contre le réchauffement climatique dont il a fait une priorité.

Pour mémoire, et selon des chiffres communiqués par SNCF Réseau, le coût de la remise en état de la ligne qui fait l’objet d’un nombre d’interventions curatives en hausse compte tenu de son état dégradé est estimé à environ 13,75 M€ aux conditions économiques de mars 2019.

Bouclage financier en cours 

De l’autre côté, les mauvaises nouvelles découlent du prochain report sur route du trafic consistant en deux trains hebdomadaires en moyenne. SNCF Réseau confirme en effet que "l’état de vétusté de la ligne (longue de 13 km – NDLR) impose un arrêt des circulations à la fin de l’année 2019, pour des raisons de sécurité". Avant d’ajouter "qu’il ne s’agit pas d’une « fermeture » de ligne mais bien d’une suspension obligatoire, dans l’attente d’une remise en état à décider avec les partenaires". Outre la Région et SNCF Réseau, les partenaires réunis autour de la table sont l’État, le chargeur et les collectivités territoriales. 

SNCF Réseau précise encore "qu’un bouclage financier est en cours avec les partenaires pour permettre la réalisation des travaux. La planification des travaux pourra se faire à partir du moment où le tour de table financier sera bouclé. SNCF Réseau étudiera alors la meilleure façon pour dégager les ressources nécessaires à la réalisation des travaux, sachant que le plan de charge est aujourd’hui contraint (nombreux travaux en cours et à venir sur le périmètre régional)". 

Prochain report sur route

Conséquemment, les 70 000 tonnes annuelles de trafic qui transitent actuellement par la ligne à voie unique vont devoir être reportées provisoirement sur la route départementale D389. Le trafic de cette dernière est déjà constitué de granulats évacués par la route. Le report sur route du trafic ferroviaire existant devrait donc mécaniquement augmenter l’engorgement de cet axe routier. 

Cette suspension d’exploitation à venir qui n’a, semble-t-il, pas été anticipée, n’est que la conséquence de la décision prise au cours des années 1980 d’alléger de manière drastique l’entretien des lignes à faible trafic. Elle peut néanmoins apparaître comme surprenante au regard des enjeux liés à la préservation de l’environnement et à la qualité de vie des habitants de la Vallée de la Brévenne. Reste donc à présent à connaître la durée de suspension des services ferroviaires sur cette ligne.

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