Le Port de Lyon profite des bienfaits de l'électrification

Le réseau ferroviaire portuaire compte 23 km, dont environ 15 km sont exploités.

Crédit photo Olivier Constant
L'électrification d'une partie du réseau ferroviaire du Port de Lyon Edouard Herriot sera inaugurée le 11 décembre, avec l'arrivée d'un premier train de fret. L'opération a été présentée lors de la 7e édition des Journées OFP, le 15 novembre dernier.

Le projet d'amélioration de la desserte ferroviaire du Port de Lyon Edouard Herriot s'inscrit pleinement dans le cadre de l'amélioration du nœud ferroviaire lyonnais. Cette opération se révèle peu spectaculaire au plan des investissements mobilisés : 4,755 M€, dont 30 % à la charge de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), gestionnaire du port et une part équivalente pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais elle n'en est pas moins symptomatique de la volonté des acteurs locaux de fluidifier l'ensemble des circulations, dont celles des trains de fret.

Un double handicap

Le Port de Lyon Edouard Herriot dispose de 23 km de voies, dont environ 15 exploités, et d'un faisceau de triage de 12 voies, dont 3 supérieures à 680 m. Il connaît un trafic annuel de 1 680 trains (cumul entrants-sortants) pour 700 000 tonnes environ de marchandises transportées, dont 60 000 tonnes de matières dangereuses. Les flux sont composés à 96 % de combiné, les 4 % restants étant du conventionnel représenté par des céréales, de la ferraille et des produits métallurgiques.

Le port souffrait jusqu'à présent d'un double handicap. D'abord, il ne comportait qu'un seul accès ferroviaire à voie unique non électrifiée (raccordement de Montagny). Le second résultait de l'exploitation en navette, un tractionnaire faisant entrer et sortir les trains de et vers le Réseau ferré national (RFN). Il en découlait une limitation du nombre de trains pouvant entrer et sortir de l'infrastructure et des temps de traitement particulièrement longs s'étageant, selon les configurations, de 70 à 120 minutes. Dans ces conditions, les coûts étaient élevés et l'offre ferroviaire peu compétitive par rapport à la route.

Gains de temps considérables

L'amélioration de la desserte portuaire, sous maîtrise d'ouvrage SNCF, a consisté à créer d'abord un nouvel itinéraire permettant l'entrée en direct sur le raccordement de Montagny. L'électrification du raccordement RFN de Montagny, mais aussi celle de six voies du faisceau de réception et de trois voies de garage d'engins moteurs du port, a complété l'opération.

Débutés fin 2015, les travaux se sont poursuivis jusqu'au début décembre 2017. La mise en service technique des nouvelles installations est intervenue le 6 décembre. Puis, les premiers trains de fret remorqués en traction électrique ont commencé à circuler quatre jours plus tard, lors du traditionnel changement de service annuel.  

Moins 30 % sur le prix de la prestation

Les avantages liés à cette électrification sont multiples, à commencer par l'absence de rupture de charge liée à la création d'un accès direct des convois fret au faisceau portuaire d'arrivée. Il en résulte des temps de traitement notoirement raccourcis puisque l'absence des manœuvres liées au changement de locomotive et de mode de traction (diesel/électrique) fait passer les temps de traitement dans une fourchette comprise entre 20 et 40 minutes seulement.

À cela s'ajoute un changement de délégataire : CFL Cargo remplace Europorte Socorail pour la gestion de la traction depuis décembre 2017. CFL Cargo a un statut d'entreprise ferroviaire (EF) via un traité de sous-concession.

Le Port de Lyon Edouard Herriot dispose à présent d'une meilleure attractivité, le tarif maximal de la prestation de base ayant baissé de 30 %.

Ferroviaire

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15