Le plan de la dernière chance pour sauver le fret de Renfe

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L’entreprise publique Renfe Mercancías (RM) vient de rendre public un "plan de gestion" pour la période 2017-2019, dont l’objectif principal est le retour aux bénéfices.

Crédit photo Renfe
L’entreprise publique Renfe Mercancías (RM), qui est en charge de l’activité fret de l’opérateur public espagnol du transport ferroviaire, vient de rendre public un "plan de gestion" pour la période 2017-2019, dont l’objectif principal est le retour aux bénéfices.

Depuis sa création en 2014, Renfe Mercancías (RM) enregistre des pertes, estimées à 138 M€ sur les trois derniers exercices. Jusqu’ici la direction du groupe Renfe et le ministère de l’Equipement  espagnol ont été incapables de redresser la situation de l’entreprise.

Selon les responsables de RM, ce déficit s’explique en partie par l’existence d’un "déficit historique". La nouvelle stratégie vise à "assainir" la société afin de la "rendre compétitive et faire en sorte qu’elle puisse opérer sur un marché libéralisé dans des conditions comparables à celles du reste des opérateurs".

Des mesures drastiques de redressement

Ce plan comprend  trois  grands volets. Une baisse des effectifs, qui concernera 316 salariés, soit 24 % du total (1 300 salariés actuellement).Cet ajustement est basé sur des départs volontaires, concertés avec les représentants syndicaux. Il est prévu notamment que des salariés puissent rejoindre d’autres sociétés du groupe Renfe. Les responsables de RM espèrent "réorganiser le processus productif au moyen d’une définition claire des responsabilités et une amélioration réelle de la productivité".

Deuxième volet du plan : une réduction des actifs. Le processus de diminution du parc de locomotives sera poursuivi. Leur nombre passera de 319 actuellement à 253. Par ailleurs, 1 500 wagons seront cédés. L’objectif et d’ajuster l’offre au niveau réel d’activité. En outre, les participations dans les sociétés privées Semat (transport de véhicules, 38 %) et Transfesa (transport ferroviaire 20 %) seront vendues.

Le dernier volet est d’ordre commercial. Le plan prévoit une réorganisation de l’activité commerciale et le développement du trafic international.

RM espère obtenir un redressement par étapes. En 2017, les recettes extraordinaires provenant des cessions devraient compenser la marge opérationnelle négative. En 2018, les recettes et les dépenses opérationnelles devraient être équilibrées. En 2019, l’activité serait bénéficiaire. L’objectif est de "consolider une rentabilité positive stable", qui serait de l’ordre de 4 % à 5 %.

Pas d’ouverture du capital

Les responsables de RM ont confirmé que l’ouverture du capital de la société à un opérateur international n’était plus d’actualité. La Deutsche Bahn avait été évoquée puis l’opération a été gelée. Le gouvernement espagnol accorde donc la priorité au redressement de RM.

Le temps presse. L’hémorragie des pertes doit être impérativement stoppée, car elle a provoqué une réduction brutale du patrimoine net de RM. Le plan est une tentative pour attaquer les sureffectifs et surtout accroître la productivité.

Les opérateurs privés affichent un ratio supérieur de 50 % avec 447 tonnes nettes/train contre 302 pour RM. La nouvelle équipe aux commandes de RM table également sur une augmentation des ventes, malgré la réduction prévue du parc. Entre 2014 et 2016, celles-ci ont diminué de 12 % à 218 M€.

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