Inquiétudes autour du maintien de la desserte Volvic-Le Mont-Dore

Longue de 59 km, la ligne Volvic-Le Mont-Dore supporte un trafic fret annuel de 90 000 tonnes.

Crédit photo OC
Les trains de fret empruntant la ligne capillaire Volvic-Le Mont-Dore pourraient bientôt ne plus circuler pour cause de travaux urgents à conduire sur la voie. La somme manquante nécessaire à la réalisation de ces travaux est de 400 000 euros. 

Décidément, la desserte fret des lignes ferroviaires auvergnates est loin d’être un long fleuve tranquille. Après la suspension provisoire de la desserte de Saint-Chély-d’Apcher (ArcelorMittal) pour cause de travaux sur la voie, le service fret est désormais menacé sur la ligne capillaire Volvic-Le Mont-Dore. Il manque, en effet,400 000 euros pour réaliser des travaux urgents sur cette ligne à voie unique au profil sévère. La SNCF est peu encline à remettre au pot car cette ligne lui rapporte seulement 23 000 euros chaque année. Dans le même temps, les travaux de maintenance de la voie lui coûtent 1,2 million d’euros.

Une fermeture repoussée d’un an ?

Malgré l’importance de ce différentiel, Thomas Allary, directeur de SNCF Réseau pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes, ne ferme pas la porte au maintien du trafic réalisé pour le compte de la Société des Eaux du Mont-Dore au-delà de la fin de l’année 2020.

Il a indiqué dans la presse locale que "j’ai bon espoir qu’on arrive à repousser d’au moins un an le risque de suspension et que ce délai-là nous donne le temps de regarder à tête reposée et plus sereinement la possibilité de trouver une solution dans le temps." Cette solution sera d’autant plus bienvenue que le trafic annuel supporté par cette ligne circulée à raison d’un train par semaine est de 90 000 tonnes. Cela correspond à 40 % de la production annuelle de la Société des Eaux du Mont-Dore.

Mobilisation locale

La mobilisation est donc engagée pour éviter que des poids lourds supplémentaires viennent engorger le réseau routier montagneux. Soulignant que "nous essayons de nous battre pour la garder", Sébastien Dubourg, le maire du Mont-Dore, explique dans des propos rapportés par France Bleu Pays d’Auvergne que "nous avons deux enjeux majeurs par rapport à cette voie ferrée. On a un aspect écologique, on prône l’écologie dans une commune comme la nôtre, où l'on soigne les maladies respiratoires et où on a un air pur pour le bien-être et les espaces. Si ça saute, on risque d'avoir beaucoup de camions sur nos routes."

Avant de poursuivre, "La SMDA (Sources du Mont-Dore en Auvergne en charge de la commercialisation de cette eau de source – NDLR) est la deuxième source de recettes pour la commune, plus 55 emplois, donc c'est primordial pour nous. On va essayer de trouver des solutions pour la conserver. Je ferai le maximum pour confirmer cette voie ferrée au niveau de l'usine d'eau." L’exploitation de la ligne a déjà été fragilisée en novembre 2015. C’est à cette date qu’est intervenue sa fermeture au service voyageurs. L’ultime service ne portait que sur un seul aller-retour quotidien.

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