Hyperloop TT vient de faire alliance avec le Français Gaussin pour faciliter le chargement de fret à bord de ses capsules hypersoniques, du moins lorsque cette technologie sera opérationnelle. Gaussin s’est en effet engagé le 30 octobre 2019 pour la fourniture de véhicules électriques et autonomes appelés AIV HyperloopTT. Ces engins AIV – pour Automotive Intelligent Vehicle – auront pour fonction d’acheminer des conteneurs depuis la zone de stockage d’un port jusqu’au système de capsules HyperloopTT. Les capsules seront ensuite insérées dans un tube à sustentation magnétique où elles sont censées filer à 1 200 km/h. "L'intérêt d'amener Hyperloop dans les ports et les systèmes de fret surchargés du monde entier est très élevé. Grâce à sa rapidité, ses avantages économiques et sa faible empreinte carbone, Hyperloop est en train de devenir le nouveau standard des solutions de transport du 21e siècle. Avec un leader mondial de l'industrie comme Gaussin, une pièce de puzzle majeure pour les systèmes de fret Hyperloop a été résolue", souligne Andres de Leon, directeur général de HyperloopTT.
Flux continu
Gaussin a développé l’AIV, un porteur autonome à deux essieux directeurs, pour le transport de conteneurs dans les ports ou pour des applications logistiques rail-route grâce à un module de transfert latéral. "La précision d’accostage avec la capsule et le transfert rapide des conteneurs directement dans la capsule va permettre d’alimenter en continu les capsules, de réduire les temps d’arrêt des trains en station pour maximiser la flexibilité de la solution HyperloopTT et réduire le coût global", souligne-t-on chez l’industriel.
Première liaison commerciale en 2023
Les tubes à sustentation magnétique sont destinés à propulser des capsules passagers et fret. L’entreprise possède plusieurs centre d’essais et de R&D, dont un en France à Toulouse, où les premiers essais de sa capsule passagers doivent avoir lieu en 2020. Début novembre, Bibop Gresta, président d’HyperloopTT, a indiqué qu’il comptait démarrer une première opération commerciale dans les Émirats, entre Dubaï et Abu Dhabi, avant 2023. Ce projet de 36 millions d’euros du kilomètre doit permettre de relier les deux capitales distantes de 150 km en 15 minutes, à une vitesse de 1 000 km/h.