2019, année stable pour le fret ferroviaire

Les 27 entreprises de fret ferroviaires recensées en 2019 ont totalisé 64 millions de trains.km sur la période concernée.

Crédit photo Lohr
Dans son rapport annuel consacré à l’exercice 2019, l’Autorité de la régulation des transports (ART) dresse un bilan plutôt stable de l’activité du fret ferroviaire. En termes de volume, seul le transport combiné a accusé une baisse sur l’exercice étudié.

En 2019, "le fret ferroviaire a vu sa part modale baisser de 0,3 point depuis 2018 malgré une croissance globale du transport de marchandises de 2,6 % sur la même période. Le transport routier reste ainsi le mode largement privilégié pour l’activité de transport de marchandises en France, avec une part modale de près de 89 %", résume l’Autorité de régulation des transports (ART) dans son rapport annuel. Quatrième du genre, ce bilan couvre à la fois l’activité voyageurs et le fret et a été enrichi de nouveaux indicateurs, notamment sur l’activité des autoroutes ferroviaires pour le transport de fret.

Recensant 27 entreprises de fret ferroviaire totalisant 64 millions de trains.km sur la période concernée, l’étude assure que les 5 premiers opérateurs réalisent 90 % des trains.km quand les 11 premiers totalisent 99 % des trains.km. Dans ce schéma, c’est toujours le groupe SNCF qui tient le haut du pavé puisqu’il capte 75 % des trafics en 2019.

Des volumes stables

Si le volume total a atteint 2,5 milliards de trains.km (- 0,8 %) sur l’exercice concerné, le trafic par type de parcours est lui aussi resté stable avec un transport domestique qui a représenté 64 % des tonnes.km, contre 26 % pour l’international et 10 % pour le transit. Seul le transport combiné a accusé une baisse de 4,1 % par rapport à l’année précédente et représente 22 % des tonnes.km transportées.

Côté catégories de trafics, l’étude pointe un recul de 4 % du transport de matières premières, qui capte 28 % total. À l’inverse, les produits alimentaires, boissons, tabac et les produits de l’agriculture, la chasse, la forêt et la pêche ont respectivement grimpé de 7 % et 6 %.

Les autoroutes ferroviaires tirées par les semi-remorques

En 2019, 2 milliards de tonnes.km ont emprunté les services d’autoroutes ferroviaires en France (+ 9,4 %). Dans le détail, les liaisons Bettembourg-Barcelone, Calais-Le Boulou et Calais-Orbassano ont respectivement concentré 74,4 %, 17,5 % et 8,1 % des tonnes.km enregistrées en 2019.

"L’augmentation de la demande globale depuis 2017 est due à une hausse des marchandises transportées sur les autoroutes de Calais-Le Boulou et Calais-Orbassano alors que la demande chute sur l’autoroute ferroviaire Bettembourg-Barcelone, tout en restant la plus empruntée", précise l’étude. Sur ce créneau, c’est le transport de semi-remorques qui domine par rapport au transport de conteneurs puisqu’il totalise 71,5 % des tonnes.km en 2019. 

Une meilleure ponctualité

Après deux exercices de dégradation, la ponctualité des trains s’est améliorée en 2019 avec des taux de retard au seuil de 60 minutes qui se sont établis à 7,4 %, contre 8,6 % en 2018 ou 7,1 % en 2016. Une amélioration s’est particulièrement fait ressentir sur les taux de retard au terminus des circulations sur les autoroutes ferroviaires et trafic combiné, qui ont respectivement été de 52,7 % et 46,1 %, contre 33,6 % pour le total du fret

D’un point de vue économique, les recettes directes issues du trafic perçues par les entreprises ferroviaires se sont montées à 1,1 milliard d’euros (+ 1,1 %) tandis que les redevances liées aux prestations minimales acquittées par les mêmes opérateurs à SNCF Réseau ont chuté de 24,4 % par rapport à 2018. En cause : "une évolution en 2019 de la facturation : les redevances sont désormais directement payées par les candidats autorisés à l’origine de la commande des sillons. Par conséquent, la baisse des redevances payées par les entreprises ferroviaires est en partie compensée par une hausse des péages facturée aux candidats", indique l’étude.

Au total, "les redevances perçues en 2019 par SNCF Réseau ont diminué de 24 millions d’euros et la hausse de 17 millions d’euros de la "compensation fret" versée par l’Etat à SNCF Réseau ne s’est pas montrée suffisante pour couvrir la baisse des péages perçus", détaille l’étude. Conclusion : les revenus du gestionnaire d’infrastructure sur l’activité fret se sont contractés de - 3,2 % en 2019. 

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