La croissance de DB Cargo France a été plus que divisée par deux en 2022. Les 3 % de hausse enregistrés ont, ainsi, porté le chiffre d’affaires à près de 168 millions d'euros (M€). Néanmoins, le deuxième opérateur fret français pour l’importance de son trafic a réussi à consolider ses positions tout en cherchant une croissance rentable.
Les nouveaux contrats signés l’ont été avec Toyota, CargoBeamer France, Trenitalia et Shell. À la faveur de ce dernier, DB Cargo France est revenu sur le marché des hydrocarbures. Mais ces clients comme ceux existants ont dû accepter une hausse des tarifs pour compenser la hausse exponentielle du coût de l’électricité et dans une moindre mesure celle du Diesel.
Conséquences dommageables
Alors que l’opérateur a été autorisé à trouver un nouveau fournisseur pour son électricité, il a subi une perte de chiffre d’affaires de 9 M€ au cours des trois premiers mois de l’année 2023. Les grèves liées à la réforme des retraites ont, en effet, largement impacté la bonne circulation des trains. Sans surprise, la filiale française de DB Cargo demande, à présent, à bénéficier d’indemnisations pour compenser le manque à gagner.
La hausse du coût de l’énergie et donc l’impact des grèves ont incontestablement eu des conséquences dommageables, notamment sur le combiné rail-route où l’opérateur réalise 30 % de son activité.
La liaison Perpignan-Sarrebruck a, ainsi, été purement et simplement arrêtée en janvier 2023, les semi-remorques T 3000 transportés empruntant à nouveau la route. De même, DB Cargo France a eu à souffrir d’importantes réductions de fréquences. Pour ne citer que ces deux exemples, les liaisons Noisy vers l’Italie pour Novatrans et Valenton-Bordeaux pour T3M sont passées de cinq à trois fréquences seulement par semaine.
Une nouvelle ligne
Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles cependant dans ce secteur. DB Cargo France a démarré courant avril 2023 une nouvelle ligne de transport combiné en coopération avec VIIA. Assurée pour le compte des chargeurs Ekol et DFDS, cette ligne est, pour l’heure, exploitée à raison de deux allers-retours par semaine.
Une troisième fréquence hebdomadaire pourrait être ajoutée d’ici la fin de l’année. Il est à noter que c’est la première fois que l’opérateur d’autoroutes ferroviaires VIIA fait appel à un autre tractionnaire que ceux appartenant au groupe Rail Logistics Europe (RLE).
Augmentations salariales
En dépit d’un contexte tendu, DB Cargo France a réussi à conserver un "très bon dialogue social", se félicite Alexandre Gallo, président de DB Cargo France. Avant de préciser que "nous avons signé avec les organisations syndicales une négociation annuelle obligatoire qui s’est traduite par une augmentation de la masse salariale de près de 7,5 %. Pour pourvoir à nos besoins de recrutement, de l’ordre d’une quarantaine de personnes (sur un effectif actuel de 914 personnes – NDLR), nous avons, par ailleurs, lancé deux écoles de formation de conducteurs cette année et une autre d’agents au sol".
Toujours soucieuse de réduire son empreinte environnementale, DB Cargo France accompagne le mouvement de verdissement de sa flotte d’engins moteurs en faisant rentrer de nouvelles locomotives électriques. Six BB 27000 louées auprès d’Akiem intègreront le parc cette année.
