Le climat des affaires se situe à son plus haut niveau depuis juillet 2007. Ainsi, d’après les dernières données de l’Insee, il résiste étonnamment bien, et se redresse même « nettement ». Avec le déconfinement et la reprise de l’activité, les chefs d’entreprise sont optimistes et voient avec le sourire l’incertitude se lever.
La situation reste toutefois fragile. Les indicateurs sanitaires qui s’amélioraient depuis quelques semaines repartent à la hausse. L’ombre d’une quatrième vague avec le variant Delta du Covid commence à se dessiner et, avec elle, la menace de nouvelles restrictions. La conjoncture du TRM, toujours marquée par de fortes disparités selon les activités, demeure vacillante. Le CNR indique qu’après une légère amélioration en mars et avril, le chiffre d’affaires transport a diminué de – 4,4 % en mai 2021 par rapport à une situation d’avant-crise (mai 2019). À la veille du débranchement des perfusions financières, un énième confinement porterait un nouveau coup difficile au secteur, qui voit son nombre de défaillances repartir à la hausse (voir notre article en page 8).
La situation reste suspendue au taux de vaccination de la population française. En ce milieu de mois de juillet, la moitié des Français a reçu au moins une dose. Trop peu encore pour atteindre une immunité collective. Les dernières annonces du président Macron visant à inciter davantage la population à se faire vacciner pourraient néanmoins accélérer la tendance. Le passe sanitaire devient ainsi le Graal pour accéder à des activités non essentielles pour la plupart… Mais parfois aussi incontournables. Et sans vaccin, l’obligation des tests PCR, bientôt non remboursés sauf prescription médicale, risque rapidement de transformer le passe sanitaire en nouveau casse-tête pour les transporteurs, notamment dans le cadre du fret international si les conducteurs doivent présenter ce passeport sanitaire à chaque frontière…