Pickup, filiale de la Poste en charge de l'installation de consignes pour dépôt et retrait des colis, et la start-up API ont conclu un partenariat pour œuvrer ensemble à ramener une dynamique dans les territoires ruraux.
Trente consignes d'ici à la fin de l'année. C'est l'objectif que s'est fixé Pickup, filiale de La Poste dédiée à l'installation de consignes. Particularité : celles-ci seront adossées aux supérettes API en libre-service, installées au cœur des village pour pallier le manque de magasins d'alimentation et de biens de première nécessité dans les territoires ruraux.
Une première consigne Pickup a été installée fin avril en Gironde et cinq autres devraient voir le jour sous peu en Nouvelle-Aquitaine : à Saint-Laurent de Cognac (16), Trois Palis (16), Sainte-Sévère (16), Sainte-Gemme (17) et Maillé (86). API souhaite, d’ici la fin d’année, proposer ce service sur environ un tiers de son parc de supérettes.
Un seul déplacement pour deux services
La start-up Api propose des supérettes écoconçues, en bois, ouvertes à tous 24 h/24 et 7j/7. Les consignes Pickup pour le retrait et dépôt de colis seront donc accolées aux supérettes pour permettre au client un seul déplacement pour deux services. “ Proximité, autonomie, sens du service… Nous défendons avec Api des valeurs communes, , a déclaré Maxime d’Hauteville, président de Pickup. On est donc très heureux d’unir nos forces pour proposer encore plus de services aux populations rurales et leur simplifier la vie. On souhaite ainsi jouer un rôle central pour soutenir le développement socio-économique et la transformation positive des territoires.“
La désertification, véritable fléau dans le monde rural
La désertification des commerces en milieu rural est est en effet préoccupante et paralyse le tissu économique : selon OpinionWay, 64 % des petites communes de moins de 1 500 habitants ne possèdent ni point d'alimentation ni même un quelconque commerce de proximité (60 % selon l’Insee).
Comment cela fonctionne. Muni d'une carte ou d'un QR code, le client peut pénétrer dans la supérette, faire ses courses et régler lui-même en caisse automatique. Aucune surveillance, si ce n'est celle des caméras, ni présence humaine. Hormis un employé qui gère le réassort une fois par jour. “En moins d'un an, la promesse d'Api de redonner vie aux services essentiels des petits villages ruraux se concrétise”, estime Marie-Laure Basset, Pdg d’Api.