L’Italie veut introduire la lettre de voiture électronique

L’Italie deviendra ainsi le 18e pays à sonner le glas de la lettre de voiture en format papier.

Crédit photo Fraunhofer IML
Le projet de loi d’adhésion de l’Italie au protocole additionnel à la convention CMR sur le transport routier doit encore être approuvé par le gouvernement italien, puis adopté par le parlement. Le texte doit entrer avant la fin de l’année.  

Le nouveau gouvernement italien veut rejoindre le système e-CMR, la lettre de voiture électronique. Lors d’un conseil des ministres de mi-avril, le gouvernement de Georgia Meloni avait autorisé, par un projet de loi présenté par le ministre des Affaires Etrangères Antonio Tajani, la ratification de l’adhésion de l’Italie au protocole additionnel à la convention CMR sur le transport routier. Le projet de loi doit encore être approuvé par le gouvernement italien, puis adopté par le parlement, deux étapes désormais considérées comme une formalité. Le texte doit entrer en vigueur avant la fin de l’année. L’Italie deviendra ainsi le 18e pays à sonner le glas de la lettre de voiture en format papier.

Une procédure parlementaire rapide attendue

La décision de Rome est accueillie avec satisfaction par les entreprises. Plusieurs opérateurs du secteur, comme Fedspedi ou Unioncamere, ont déjà testé le système au cours des deux dernières années. "Il s’agit d’une solution qui apporte des avantages directs aux opérateurs et à l’ensemble de la chaîne de transport routier de marchandises en simplifiant et en rationalisant la chaîne logistique, en sécurisant les documents de transport, en rendant le document de transport crédible, également à des fins fiscales, et en favorisant l’interopérabilité des données, se félicite Manuel Scortegagna, le vice-président des transports terrestres de la fédération des transporteurs Fedespedi. Nous nous réjouissons de cette étape importante et attendue que nous avons encouragée par le biais de projets pilotes menés avec le partenaire technologique Accudire."

"Nous sommes très heureux, nous espérons maintenant une procédure parlementaire rapide, afin d’aboutir le plus rapidement possible à un vote définitif du projet de loi, ajoute Guido Grimaldi, de l’association de logistique Alis. Notre pays doit accélérer le processus de transformation numérique de la chaîne logistique, c’est pourquoi nous sommes convaincus que l’introduction de la lettre de voiture électronique en Italie constituera un pas en avant important en termes de compétivité et d’efficacité de nos entreprises de transports."

Obligatoire dans toute l’UE dès 2026

Le protocole dit e-CMR, lancé en 2011, a été ratifié par de nombreux pays européens comme la France, l’Allemagne, les Pays Bas, les pays Baltes, la Bulgarie, la République tchèque et la Suisse, mais aussi par la Turquie, l’Iran, la Russie et la Moldavie. Le document électronique sera obligatoire dans toute l’Union européenne à partir de 2026. Plusieurs pays européens ne l’ont toujours pas adopté.

L’un des problèmes des lettres de voiture classiques, sous forme papier, est qu’elles sont sujettes à erreurs. Selon une étude de la plateforme Trans-eu, seuls 15 % des documents papier sont exempts d’erreurs, 25 % seulement sont parfaitement lisibles et 10 % complets.

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