De l’hydrogène "bas carbone" pour les mobilités « lourdes » à Dunkerque

Hynamics est une filiale d’EDF depuis 2019 pour le développement de solution "bas carbone" dont l’hydrogène "vert".

Crédit photo ABB
Un projet de station d’hydrogène "bas carbone" pour l’avitaillement de véhicules routiers va se concrétiser à Dunkerque en 2024. Les caractéristiques en ont été présentées par Hynamics, filiale d’EDF, lors d’un atelier de la fédération Norlink.

Hynamics est une filiale d’EDF depuis 2019 pour le développement de solution "bas carbone" dont l’hydrogène "vert" produit par électrolyse de l’eau et de l’électricité d’origine nucléaire. Pour certains, il s’agit plutôt d’hydrogène "jaune", l’adjectif "vert" étant réservé, pour eux, à celui produit par électrolyse de l’eau mais avec de l’électricité renouvelable (éolienne ou solaire).

Il faut noter que la production d’un kilogramme d’hydrogène "vert" ou "jaune" rejette 2 à 3 kg de CO2 au lieu de 12 kg lors de la production d’hydrogène "gris" (à partir d’énergies fossiles).

Une certitude commune Ces considérations n’empêchent toutefois pas une certitude commune à tous : l’hydrogène constitue l’un des vecteurs de la "décarbonation" des mobilités dites "lourdes", en l’occurrence celle des véhicules routiers : bus, bennes à ordures, poids lourds, véhicules utilitaires légers (VUL).

Lors d’un atelier de la fédération Norlink consacré aux carburants alternatifs, les avancées d’un projet de Hynamics, avec notamment la communauté urbaine de Dunkerque (CUD), de réalisation d’une station d’avitaillement en hydrogène produit par électrolyse de l’eau et de l’électricité d’origine nucléaire ont été présentés.

Quelle est la démarche ? La filiale d’EDF suit une démarche structurée pour favoriser le développement de projet de ce genre de station :

  • déterminer les usages et usagers potentiels du côté des collectivités territoriales : bus, bennes à ordures. "Cela permet de sécuriser un certain volume de besoins, a expliqué Christope Becuwe d’Hynamics, avant de partir à la recherche d’autres utilisateurs dans les filières des transports et de la logistique ou des industries."
  • Parmi les autres utilisateurs, les transports fluvial, ferroviaire (passagers et marchandises), maritime ou encore les ports (engins de manutention, locotracteurs) font partie des pistes qui ne sont pas oubliées.
  • Toutefois la station dans le périmètre de CUD ne visera pas le fluvial même si elle se trouve à quelques centaines de mètres d’un canal, en l’absence d’utilisateurs recensés.

Quelles sont les caractéristiques de la station ? Destinée à l’avitaillement de véhicules routiers, la station :

  • d’une puissance de 1,25 MW, fournira 500 kg d’hydrogène par jour dont 300 kg réservés aux bus et bennes à ordures de la CUD.
  • pourra être portée à 2,5 MW, en rajoutant des électrolyseurs..
  • proposera de l’hydrogène à 350 ou 700 bars.
  • pourra approvisionner en hydrogène par "bonbonnes" des sites "déportés".

Quel financement ? Hynamics se rémunère sur la vente de l’hydrogène aux différents usagers. Concernant le financement de la station, Christope Becuwe a précisé "aujourd’hui, seules les subventions, c’est-à-dire l’argent public, permettent de lancer la réalisation d’un projet comme celui de cette station d’hydrogène. Seules les subventions rendent soutenable le fait que l’hydrogène "bas carbone" est 3 à 4 euros plus cher que l’hydrogène "gris"". La station sera opérationnelle fin 2024.

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