Le contexte. Profitant des Jeux Olympiques et Paralympiques, dont il est partenaire officiel, Toyota multiplie les initiatives et les partenariats autour du vecteur hydrogène pour démontrer la viabilité et l'efficacité de cette technologie dans le secteur du transport lourd.
L'info. Le géant automobile japonais a récemment lancé un programme pilote en collaboration avec Coca-Cola et Air Liquide. Ce projet implique l'utilisation d’un camion longue distance de démonstration, retrofité par le neerlandais VDL Groep avec des modules de pile à combustible conçus par Toyota.
En test. Ce véhicule, en test jusqu’à mi septembre, fait la navette entre une usine de Coca Cola de Chaudfontaine, en Belgique près de Liège, et la région parisienne, soit environ 400 km, le ravitaillement s’effectuant à la station hydrogène des Loges-en-Josas, dans les Yvelines, d’Air Liquide.
Deux bonnes raisons. "Ce partenariat avec Toyota et Air Liquide nous permet de tester des solutions hydrogène pour nos opérations logistiques longue distance. Nous espérons tirer des enseignements de cette expérience, alors que nous poursuivons nos efforts de réduction de notre empreinte carbone", indique à ce propos Éric Desbonnets, vice-président Opérations Paris 2024 et Développement durable de Coca-Cola.
Erwin Penfornis, vice-président de la branche d’activité mondiale Hydrogène Energie d’Air Liquide, insiste pour sa part sur la pertinence de l'hydrogène pour la mobilité lourde.
Les premières images. Parallèlement à ce projet, Toyota a dévoilé les premières images d'un camion à hydrogène porte-voitures circulant dans les rues de Paris en juin 2024. Ce véhicule est basé sur un châssis Renault Trucks et rétrofité par la PME française Hyliko, une société dont Toyota est également partenaire pour la fourniture de piles à combustibles.
Le modèle est équipé de deux piles totalisant 160 kW de puissance, proposant une autonomie de 450 km. Contacté, le constructeur se borne à indiquer que ce camion a réalisé des livraisons de navettes passagers, sans donner plus de précisions sur le mode opératoire.
Une usine de production. Précurseur avec la Mirai, première berline à pile à combustible hydrogène produite en série en 2015, Toyota multiplie les initiatives sur la gamme lourde. Le groupe japonais a indiqué fin 2023 qu’il s’apprêtait à concrétiser le lancement d’une usine de production de piles à combustible en Europe appelée "Hydrogen Factory Europe" avec l’idée de commercialiser ses premiers modèles en 2026.
De futures applications marines. L’entreprise étend en outre son partenariat avec le norvégien Corvus afin d’y inclure de futures applications marines telles que bateaux et navires. Notons que dans le domaine du transport de voyageurs, l’entreprise française de retrofit GCK va utiliser des modules de pile à combustible de Toyota pour convertir ses autocars diesel en véhicules à hydrogène.