Le ministre fédéral des Transports Volker Wissing a ouvert la voie à l'utilisation du HVO100 en Allemagne. Le gouvernement allemand vient en effet d’adopter un amendement sur la loi sur les véhicules propres. Le texte modifié exclut de la liste des carburants propres les carburants synthétiques d’origine fossile. Mais y intègre les carburants paraffiniques non fossiles tels que l’huile végétale hydrotraitée pure, HVO100, issues des huiles usagées et n’entrant donc pas en concurrence avec les cultures destinées à l’alimentation.
Ce texte est très important pour le secteur des transports, car il ouvre la voie au HVO100 comme alternative – relativement bon marché – au diesel. Selon les fabricants, la production du HVO100 coûte environ 15 ct de plus au litre que le diesel. Le HVO (Hydrotreated Vegetable Oil) est un biocarburant à base d'huile, produit par réaction catalytique avec de l'hydrogène. Lorsqu'il se présente sous forme pure, on parle de HVO100.
Une économie de 22 % de CO2
La réduction des émissions des carburants HVO peut atteindre 90 % par rapport au diesel. Mais l’usage de ces carburants déjà autorisé pour la circulation dans de nombreux pays européens est limité en Allemagne aux tracteurs ou à la navigation. Berlin autorise déjà également de mélanger les carburants synthétiques non fossiles au diesel conventionnel, jusqu'à 26 %. Ces mélanges permettent d'économiser 22 % de CO2.
"Les objectifs climatiques ne peuvent être atteints qu’avec de tels carburants synthétiques, estime Micha Lege, membre du comité directeur de la fédération DSLV. Ils présentent notamment l’avantage de pouvoir être distribués dans les stations-service existantes. En outre, le HVO100 est déjà largement disponible dans toute l’Europe."
Une étape attendue
"Nous saluons le fait que le ministère fédéral de l’Environnement ait enfin abandonné sa position de blocage, se félicite Duraid El Obeid, président de la fédération des stations-service BFT. Cette étape était attendue. D’autant que l’utilisation de carburants synthétiques est une pratique courante dans de nombreux pays européens depuis longtemps." Le ministre de l’Environnement était en effet opposé, à l'origine, à la mise sur le marché de ces carburants.
Le texte devrait être définitivement adopté par le Parlement d’ici la fin de l’année.