Le rapport de Gabriele Albertini adopté au Parlement européen le 11 mars à une large majorité (542 voix pour, 79 contre, 26 abstentions) recommande au secteur des transports de suivre certaines voies pour réduire les émissions de CO2 dans les pays de l’Union. Outre le ferroviaire, il passe au peigne fin tous les autres modes de transport : urbain, interurbain, aérien, fret routier et maritime.
Parmi les voies préconisées :
- mettre fin à la dépendance quasi-totale aux carburants fossiles,
- intensifier la recherche sur les énergies renouvelables,
- investir dans la création ou la rénovation d'infrastructures et dans des systèmes de transport intelligents,
- repenser les axes urbainspour favoriser la mobilité urbaine durable,
- ou encore encourager le transport intermodal et développer l'interopérabilité.
À point nommé
Les eurodéputés proposent un paquet de mesures pour améliorer l’efficacité et la durabilité des transports routiers, ferroviaires, aériens et maritimes. Par exemple, l’élimination des frontières techniques sur le réseau ferré avec la mise en œuvre du système européen de gestion unique du trafic ferroviaire (ERTMS), ou une meilleure utilisation du nouveau système de gestion du trafic aérien SESAR. Les parlementaires de Strasbourg soulignent que les Etats membres et l’Union devraient se concentrer sur :
- les zones métropolitaines et urbaines encombrées où s’effectue la plupart des déplacements,
- les principaux axes interurbains européens qui concentrent la majorité des échanges commerciaux européens et internationaux,
- mais aussi les zones sensibles d’un point de vue environnemental : massif montagneux, mer Baltique, etc.
Même le maritime est visé
Strasbourg a aussi le transport maritime dans le collimateur : les eurodéputés s’inquiètent de « l’augmentation constante des émissions » liées aux navires de fret et souhaitent que les navires au mouillage soient avitaillés en combustible à terre. Le rapport évoque aussi la possibilité de limiter les émissions de CO2 grâce au système d’échanges de quotas, « sans pénaliser le transport maritime, qui est le plus respectueux de l’environnement ». Tout de même…
« Votre rapport arrive à point nommé. Il y a une grande convergence entre le Parlement et la Commission européenne sur la mobilité durable », a estimé le commissaire aux Transports Jacques Barrot. Bruxelles doit présenter prochainement un inventaire des initiatives européennes.
En 2005, le secteur des transports a contribué à hauteur de 24,1% aux émissions totales de gaz à effet de serre. Objectif 2020 : réduire ces émissions de 20% par rapport à 1990. |