La bataille pour les transports du Grand Paris relancée

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Les projets de transport franciliens opposent la région et le gouvernement.

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Le schéma directeur d'Ile-de-France qui engage l'avenir de la région jusqu'en 2030 a été adopté fin septembre. À condition que l'État ne bloque pas le processus. Car sur la route des transports, "l'embranchement est de plus en plus encombré", observe Jean-Paul Huchon, président PS de la région capitale.

Le torchon brûle entre la région Ile de France et le gouvernement, téléguidé par l'Élysée, à propos des projets de transports publics franciliens. Dernière anicroche : l'adoption le 25 septembre du schéma directeur régional d'Ile-de-France (SDRIF) par les élus de gauche du conseil régional, appuyés par le Modem. Sorti de son long silence, le très discret secrétaire d'État à la région capitale, Christian Blanc, a déploré cette "adoption hâtive", ne trouvant "pas très correct" que Nicolas Sarkozy ne soit pas écouté. Allusion à "l'esquisse" du Grand Paris qui doit être présentée fin 2008. Christian Blanc aurait souhaité que Jean-Paul Huchon, le président du conseil régional, reporte "de quelques mois" le vote sur le SDRIF qui engage la région jusqu'en 2030. En vain. Le gouvernement entend donc le bloquer en ne le transmettant pas au Conseil d'État.


Arc Express remis en cause ?

Jean-Paul Huchon a contre-attaqué le 30 septembre devant des journalistes de la presse transport : "On a en face de nous un État qui se préoccupe de reconquérir la région Ile-de-France de manière très agressive. Il y a beaucoup d'interférences, tout ce qui avait été négocié et obtenu est remis en cause ", commente l'élu PS. Le projet de rocade Arc Express, par exemple. Devant la commission économique de l'Assemblée nationale, Christian Blanc, ancien président de la RATP a déclaré que "ce projet (alors baptisé Métrophérique NDLR) aurait été très bien il y a 15 ans, aujourd'hui, il faut faire ce dont on aura besoin dans 15 ans". Arc Express est pourtant un projet consensuel et le secrétaire d'État gaffeur a fini par se reprendre : "Pour l'instant, je ne suis ni pour, ni contre". C'est qu'Arc Express est inscrit dans le contrat de projet et que les études cofinancées à 50/50 par la région et l'État ont coûté 25 millions d'euros ! Leurs conclusions doivent être présentées fin 2009.


La crise financière va creuser le retard

Pour Olivier Moulin, le directeur des transports à la région , "il y aura débat sur le rythme, pas sur le contenu d'Arc Express". Tous les projets transport inscrits au schéma directeur vont sans doute prendre du retard, d'autant qu'avec la crise financière et la déroute de banques comme Dexia, qui financent traditionnement les investissements des collectivités locales, il va falloir trouver de nouvelles sources de financement. À lui tout seul, Arc Express va mobiliser 10 milliards d'euros. Les premiers coups de pioche ne sont pas attendus avant 2020.

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