Ferroviaire : le contournement de Nîmes et de Montpellier redonne des capacités de développement au fret

Une partie des trains de fret circulant sur la transversale Sud ne transite plus par la gare de Montpellier.

Crédit photo Olivier Constant
Le contournement de Nîmes et de Montpellier, opérationnel depuis le 10 décembre 2017, permet de soulager le réseau ferroviaire classique. Cette ligne mixte sera également empruntée par des trains à grande vitesse circulant à la vitesse maximale de 220 km/h à partir du 8 juillet 2018.

C’est dans une certaine discrétion que le contournement ferroviaire de Nîmes et de Montpellier a été mis en service le 10 décembre 2017, puis inauguré huit jours plus tard. Pourtant, ce nouvel itinéraire long de 60 km et disposant de 20 km de raccordements aux lignes existantes était attendu depuis longtemps. La genèse du projet remonte en effet aux années 2000. Mais il a fallu attendre 2007 pour que l’État lui donne une impulsion décisive en même temps que trois autres lignes nouvelles.

Cette infrastructure était d’autant plus attendue qu’elle devait répondre à une saturation de plus en plus prononcée de la ligne accueillant à la fois de nombreux convois fret et des circulations voyageurs composées de TGV, Intercités et autres TER.

Renforcer l'ancrage de la péninsule Ibérique

À l’image de Perpignan-Figueras (Espagne), c’est le principe d’une ligne mixte qui a été retenu. Moyennant un investissement global de 1,757 Md€, elle peut donc accueillir des convois fret ainsi que des TGV. Ces derniers commenceront à circuler à partir du 8 juillet 2018, à la vitesse maximale de 220 km/h. Montpellier ne sera plus alors qu’à 3 heures de Paris, soit un gain de temps de 20 minutes par rapport à la situation actuelle.

Électrifiée en 25 000 V, la ligne mixte est dotée d’une signalisation classique. Elle permet donc d’insérer les convois fret sans que ces derniers n’aient à disposer d’un équipement spécifique en cabine de conduite.

Le contournement va par ailleurs redonner de la capacité sur cette transversale et renforcer, ainsi, l’ancrage de la péninsule Ibérique au reste de l’Europe. Chaque jour, ce sont une cinquantaine de trains de fret qui sont graphiqués par ce nouveau tracé.

Désengorger la ligne classique

Les sillons libérés sur la ligne classique vont permettre de développer les trains du quotidien sur la ligne classique Nîmes-Lunel-Montpellier. Surtout, c’est une meilleure régularité des circulations qui est attendue grâce à l’existence des deux itinéraires. Les trafics peuvent donc être basculés à tout moment. Il existe au total cinq jonctions, dont quatre fret permettant d’assurer ces échanges entre le réseau classique, la ligne nouvelle mixte et la Ligne à Grande Vitesse Méditerranée. Elles sont parcourables à des vitesses comprises entre 80 et 220 km/h.

Un trafic fret doublé en dix ans ?

En sus a été construit le nouveau poste de commande de Nîmes-Nord. Mis en service le 14 novembre 2017, il télécommande et télécontrôle l’ensemble des installations du contournement de Nîmes. Comme l’indique le dossier de présentation de la ligne mixte précisant que 65 conducteurs fret avaient été formés à mi-décembre 2017, "la montée en puissance du trafic fret sur le contournement de Nîmes et de Montpellier est donc progressive. Elle est favorisée par une tarification des sillons fret équivalente à celle de la ligne classique". Et ce même dossier de préciser que "l’objectif est de doubler le trafic ferroviaire de marchandises en dix ans".

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