L'aéroport de Bâle-Mulhouse franchit le cap des 50 000 tonnes de fret aérien

Depuis 2015, l'aéroport de Bâle-Mulhouse a accueilli de nouvelles lignes tout cargo.

Crédit photo © Euroairport
L'EuroAirport Bâle-Mulhouse-Freiburg enregistre à nouveau une croissance à deux chiffres du fret aérien, comme en 2015. Les presque 55 000 tonnes traitées en 2016 le placent, à présent, juste derrière son l'aéroport de Marseille-Provence. 

C'est une lutte serrée qui voit s'affronter les aéroports de Marseille-Provence, Basel-Mulhouse-Freiburg et Lyon-Saint Exupéry pour la place de numéro 2 des aéroports régionaux français pour l'importance de leur trafic fret derrière Toulouse-Blagnac. Mais l'écart s'est très nettement resserré entre Marseille-Provence et l'EuroAirport Basel-Mulhouse-Freiburg au cours de l'exercice 2016. Le différentiel n'est plus que de 949 tonnes entre les deux plates-formes, l'aéroport tri-national ayant connu une hausse de 12% à 54 944 tonnes, tandis que son homologue marseillais n'a progressé, dans le même temps, que de 7,1% à 55 893 tonnes

Iberia remplace LAN Cargo

La croissance a est équitablement répartie entre le fret express, qui a cru de 12% à 42 577 tonnes, et le fret traditionnel, qui s'est inscrit en hausse de 13% à 12 367 tonnes. Après avoir connu une envolée en 2015 du fait de l'ouverture de nouvelles lignes tout-cargo long-courrier, ce dernier secteur peut être considéré comme mature à présent. Le programme hiver 2016/2017 comprend les sept vols réguliers suivants :

  • Air Bridge Cargo sur Moscou en Boeing 747-400F,
  • Emirates SkyCargo sur Dubai en Boeing 777F,
  • Korean Air Cargo sur Séoul en Boeing 777F,
  • Qatar Airways sur Doha (passé de deux à trois fréquences hebdomadaires) en Airbus A330-200F,
  • Iberia sur Madrid en Boeing 757F.

Cette dernière ligne, opérée le dimanche, constitue une nouveauté et permet de maintenir l'arrimage de la plate-forme à l'Amérique du Sud. L'EuroAirport a, en effet, perdu LAN Cargo qui effectuait des rotations sur Buenos Aires et Santiago du Chili.  

Un trafic global de 101 300 tonnes

Le seul point négatif de l'exercice 2016 a été constitué par le nouveau recul du fret camionné. A 46 356 tonnes, la baisse a été de 11% (7% seulement en 2015). L'EuroAirport explique ce nouveau mauvais résultat par "l'augmentation constante de la pression sur les coûts et le maintien du report de volumes de fret aérien sur le fret maritime". 

Au global, la plateforme a dépassé à nouveau la barre des 100 000 tonnes de fret traitées à 101 300 tonnes, en progression de 0,25% par rapport à 2015. 

Une certification CEIV Pharma très attendue

Toujours prudente, la Direction de l'aéroport table pour 2017 "sur une évolution stable du tonnage avec quelque 100 000 tonnes", ce trafic incluant le fret camionné.

Elle vise aussi l'obtention du certificat CEIV Pharma de l'IATA pour le traitement des produits pharmaceutiques, à l'été 2017. Cette norme atteste que les spécialistes formés et testés sur place disposent de savoir-faire nécessaire pour garantir le transport sécurisé de produits pharmaceutiques sensibles aux variations de température. La délivrance de cette certification était initialement attendue pour le second semestre 2016. 

Un nouveau bâtiment pour DHL et FedEx

En revanche, les travaux de rénovation de l'ancien bâtiment de fret pour accueillir les opérateurs de fret express DHL et FedEx sur une surface de stockage augmentée de 10 000 m² respectent parfaitement le calendrier pré-établi. Débutés courant décembre 2015, ils seront achevés à l'automne 2017. L'investissement total sera de 3 millions d'euros. Les autres expressistes, TNT et UPS, resteront implantés dans un autre bâtiment à proximité, avec accès direct au tarmac également.   

S'agissant enfin de projets plus lointains, l'EuroAirport continue d'avoir des échanges réguliers avec la Shanghai Airport Authority. L'objectif, à terme, est de favoriser les activités aéronautiques entre les deux sites et de mettre en place, en particulier, un vol tout cargo entre l’EuroAirport et l’Aéroport de Shanghai Pudong. La direction de l'aéroport travaille aussi sur le dossier États-Unis. Mais il s'agirait plutôt dans ce cadre de figure d'une liaison passagers pouvant embarquer du fret en soute. 

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