Sûreté du fret aérien : l’accent est mis sur le fret à haut risque

Le surcoût que va entraîner ce renforcement du traitement du fret à haut risque n’est pas encore connu. Il pourrait avoir un impact sur la compétitivité du pavillon français.

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La dernière Commission sûreté fret aérien organisée par TLF Overseas le 5 juillet 2018 a confirmé l’importance de la sécurisation du fret dit à haut risque. Il devrait en découler la mise en place, par la DGAC, d’un nouveau règlement à l’automne 2018.

En prolongement de celle du 4 juin 2018, la Commission sûreté fret aérien du 5 juillet 2018 a de nouveau mis l’accent sur la sécurisation du fret à haut risque et ses modalités de traitement au sol et en transit.

Assurer la traçabilité des altérations

L’examen de ce sujet sensible s’inscrit "dans le prolongement d’un audit réalisé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), en février 2018 sur l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Au-delà du satisfecit concernant l’habilitation des personnels à bien prendre en charge le traitement du fret aérien, l’audit a néanmoins démontré que des efforts devaient être réalisés autour de la prise en compte des marchandises altérées", explique Florent Noblet, délégué aérien de TLF Overseas.

En clair, la traçabilité des trous existant sur un emballage ou sur une palette n’est pas toujours assurée. La DGAC demande donc que soit assurée la traçabilité des altérations observées sur les marchandises qui sont, dès lors, considérées comme du fret à haut risque.

Les entreprises en première ligne

C’est aux entreprises qu’il appartiendra de "resécuriser" le fret ainsi altéré. Pour cela, il leur faudra procéder à une "resécurisation" de la marchandise via deux méthodes conclusives pour lever les derniers doutes :

  • l’inspection-filtrage de la marchandise au moyen d’un système de détection d’explosif (EDS 100 %) ;
     
  • deux méthodes d’inspection/filtrage incluant une méthode d’olfaction (EDD/ETD, systèmes de détection de traces. Ce seront alors des équipes cynotechniques (à l’aide de chiens renifleurs détecteurs d’explosifs) qui interviendront. Ces mesures devront être intégrées dans le programme de sûreté des entreprises.

La prochaine réunion de la Commission sûreté fret aérien, prévue le 15 octobre 2018, devrait revenir sur cette notion de fret à haut risque car le nouveau règlement pourrait entrer en application à partir de l’automne 2018. La France sera à ce moment-là au niveau maximum d’exigence en Europe en la matière. Le surcoût que va entraîner ce renforcement du traitement du fret à haut risque n’est pas encore connu. Il pourrait avoir un impact sur la compétitivité du pavillon français.

Parmi la vingtaine d’items débattus par les soixante-quinze participants de la réunion du 5 juillet 2018 figure aussi celui de la radicalisation en entreprise. Ce sujet fait suite à une réunion organisée par le Préfet délégué à la sûreté des aéroports de Paris-Charles de Gaulle, d’Orly et du Bourget, le 28 mars 2018. Les responsables des ressources humaines ainsi que les responsables de la sûreté des commissionnaires de transport sont donc appelés à la plus grande vigilance sur ce plan.

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