Michel et Augustin doit opérer une supply chain transatlantique destinée à livrer 18 produits secs (cookies, biscuits petits carrés sucrés, palmiers…) vers de multiples enseignes américaines comme Central Market, Stop&Shop, Union Market, Fairway, Starbucks Coffee…
"Nous comptons nous développer fortement aux États-Unis, avec l’objectif de devenir la marque française incontournable dans le pays, à l’image d’Evian dans les eaux minérales, annonce Thibaut Creux, responsable logistique de l’enseigne agroalimentaire Michel et Augustin. On aimerait attaquer prochainement le marché de l’Ouest américain, une démarche qui s’inscrit dans notre objectif global de passer outre-Atlantique de 2 millions d'euros de chiffre d’affaires en 2016, à 10 millions d'euros à l’horizon 2020."
La machine s’est grippée
Mais l’aventure américaine de Michel et Augustin, si fluide depuis un an et demi avec son client local Starbucks Coffee, a pris du plomb dans l’aile fin 2016. "L’accord qui portait sur la distribution de deux références de biscuits petits carrés au chocolat et petits carrés au citron meringué dans 7 600 cafés sur l’ensemble du territoire américain est ralenti en raison de la trop faible notoriété de notre marque aux États-Unis", indique Thibaut Creux.
Manifestement, la machine de distribution s’est grippée entre les entrepôts de Starbucks sur place livrés par un prestataire local et les salons de café de la chaîne. "On n’avait pas de contrôle sur ce segment logistique aval internalisé par notre client", explique-t-il.
Revenir à une collaboration plus régionale
Pourtant, depuis le démarrage opérationnel de ce partenariat transatlantique mi-2015, la mécanique de la supply chain transatlantique de Michel et Augustin avait été bien huilée pour servir les cafés Starbucks, parmi d’autres enseignes clientes au pays de l’oncle Sam.
En attendant, Michel et Augustin a proposé à Starbucks Coffee de revenir à une collaboration plus régionale outre-Atlantique pour livrer ses cafés dans la seule région du nord-est du pays, qui comporte de grandes agglomérations comme New York, Boston, Philadelphie… "Cela concernerait moins de points de vente que notre ancien accord, avec un mix produits différent", révèle Thibaut Creux. La réponse de Starbucks se fait pour l’instant attendre…