Patrick Reilhac, Galia : "Rendre possible la généralisation de la RFID dans la supply chain automobile"

Patrick Reillac, chef de projet logistique au sein de Galia.

Crédit photo Gallia
Le Groupement pour l’amélioration des liaisons dans l’industrie automobile (Galia), association qui regroupe fournisseurs, équipementiers, logisticiens et constructeurs français de la filière automobile, a fait de la RFID une priorité. Entretien avec Patrick Reilhac, chef de projet logistique au sein de Galia.

Logistiques Magazine : Le 26 janvier 2017, vous avez mis en place un atelier de travail sur la faisabilité de la RFID dans la supply chain automobile, quelle en a été la teneur ?

Patrick Reilhac : C’est le deuxième groupe de travail consacré à la RFID depuis début janvier. Il s’inscrit dans une série d’ateliers dédiés à cette technologie, à raison d’une fois par mois en moyenne sur 2017. Le but de ces groupes de travail est de rendre possible la généralisation de la RFID dans la supply chain automobile en réfléchissant sur la standardisation des processus à partir d’échanges sur les expérimentations menées dans le domaine entre divers acteurs de la filière automobile. Notre rôle est de définir et de préconiser les standards qu’il faudra utiliser dans l’identification et la codification des puces RFID au niveau européen et même au-delà.

En clair, la technologie RFID demande de partager et d’harmoniser la façon d’identifier et de codifier les divers objets (pièces automobiles, emballages, palettes, bacs plastiques, chariots…) qui entrent dans la boucle logistique ouverte clients-fournisseurs. Il s’agit simplement de déterminer et de codifier, de façon standard, les informations contenues dans les puces RFID relatives aux objets qui les portent.

L.M. : Qu’apportera cette standardisation dans les process logistiques automobiles ?

P.R. : Il s’agira de rendre visibles et compréhensibles à tous les acteurs impliqués les principaux événements de la supply chain. Pour cela, nous travaillons sur la gestion des événements jugés utiles dans la filière automobile, en standardisant leur identification et leur codification.

Par exemple, l’entrée d’emballages de pièces automobiles dans un entrepôt et leur sortie pour être expédiés peuvent constituer deux événements standards que la lecture des puces RFID permettra d’identifier et de diffuser à l’ensemble des acteurs de la supply chain.

L.M. : Comment voyez-vous évoluer la logistique automobile ? La RFID s’inscrit-elle dans cette évolution ?

P.R. : Les deux futurs enjeux de la supply chain automobile se situent dans la globalisation croissante des opérations sur la planète ainsi que dans le besoin crucial des divers acteurs d’en avoir une meilleure visibilité de façon à être plus réactif en cas d’aléa. Or, la RFID, qui permet de tracer les principaux événements de la supply chain, devrait en donner une bonne visibilité.

De plus, on peut considérer que la RFID est à la frontière de l’Internet des objets, une technologie qui offrira de nouvelles possibilités d’optimisation des processus de production de l’industrie du futur (ou industrie 4.0) et par extension à de la logistique in situ d’approvisionnement des lignes de fabrication. Mais la RFID sera plus pertinente dans la logistique 4.0 ouverte et mondiale des entreprises, en permettant de délivrer et d’agréger des informations sur de grandes plateformes digitales collaboratives ouvertes où tous les acteurs de la supply chain pourront travailler ensemble.

Pour cela, la RFID doit devenir rentable. Elle le sera à terme car les coûts d’investissement nécessaires en infrastructures et en développement informatique ne feront que diminuer au fur et à mesure de la multiplication des cas d’application.

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