Les robots de livraisons ont été bannis du centre-ville de San Francisco et devront bénéficier d’un permis pour arpenter les trottoirs des zones périphériques. Ainsi en a décidé le conseil municipal le 5 décembre dernier. L’adjoint au maire Norman Yee a déclaré que cette décision, prise à l’unanimité, faisait suite aux nombreuses plaintes déposées par ses administrés face aux incursions de plus en plus nombreuses de ces boîtes roulantes dans l’espace public.
En effet, depuis trois ans, les sociétés Marble, Starship et Dispatch ont développé des petits coffres autonomes à roulettes, capables de rouler quelques kilomètres en évitant les obstacles pour livrer un plat, un colis, ou des médicaments à domicile. "Les trottoirs sont faits pour les humains, pas pour les robots. La sécurité avant tout, surtout pour nos personnes âgées et nos enfants", avait justifié auparavant M. Yee dans un tweet.
Réservé aux quartiers industriels
Désormais, chaque société de livraison ne pourra pas utiliser plus de trois robots en même temps, avec un total de neuf robots au maximum pour toute la ville. Les livraisons seront restreintes aux quartiers industriels disposant de larges trottoirs et devront être accompagnées en permanence d’un superviseur humain. De plus, la vitesse sera réduite de 2 km/h pour passer à 4,8km/h, ce qui correspond à une marche à pied dynamique.
Cette législation est "la première et la plus restrictive" du genre, a estimé M. Yee. La ville voisine de Redwood City a au contraire décidé d’accueillir ces robots livreurs, tout comme Washington DC, ou les États de l'Idaho, du Wisconsin, de la Floride ou de l’Ohio. Mais San Francisco ayant été pionnière en la matière, il n’est pas impossible qu’elle soit imitée à l’avenir.