IoT, IA, Big Data… a-t-on ouvert la boîte de Pandore ?

Plusieurs centaines de participants étaient présents à l'Université d'été de GS1, sur le thème "IoT, Big Data, blockchain, intelligence artificielle... ces technologies tiennent-elles leurs promesses ?"

Crédit photo Éloïse Leydier
L’université d’été de GS1, qui s’est déroulée le 31 août à Paris, était cette année consacrée aux nouvelles technologies. Le sujet interpelle mais les usages sont encore à définir si l’on ne veut pas s’y noyer.

"Peut-on se permettre de passer à côté d’une innovation majeure ? Mais peut-on a contrario se remettre d’avoir trop misé sur l’une d’entre elles ?" L’introduction de Philippe Lemoine, vice-président du Conseil de surveillance de GS1 France, lors de l’université d’été de GS1 du 31 août, sonnait comme une mise en garde. La raison de cette question cornélienne se trouve dans le thème choisi cette année : "IoT, Big Data, blockchain, intelligence artificielle… ces technologies tiennent-elles leurs promesses ?"

Celui qui est également président d’Action Forum Modernités a ainsi poursuivi son discours devant plusieurs centaines de participants (preuve que le sujet des nouvelles technologies est loin de laisser indifférent) en rappelant qu’il y a "des dégâts au progrès. Il faut donc appliquer le principe de précaution". Selon lui, nous vivons actuellement un temps de métamorphoses, où une redéfinition des relations entre individus et collectifs est en cours d’écriture.

Une extension de l’Internet au monde physique

Dans ce contexte il est nécessaire de comprendre de quoi il est question. Bertrand Braunschweig, directeur du centre de recherche INRIA-Saclay et coordinateur du livre blanc INRIA sur l’Intelligence artificielle, définit cette dernière comme étant une extension de l’Internet au monde physique. Elle va ainsi être une source majeure du Big Data, qui représente un nouvel ordre de grandeur pour la capture, la recherche, le partage, le stockage, l’analyse et la présentation de données. Face à cette profusion d’informations captées, l’homme ne suffit plus à traiter l’afflux et doit donc s’appuyer sur l’Intelligence artificielle pour y parvenir. Une fois ces bases posées, la question évidente est : "mais pour quoi faire ?" 

Selon le cabinet de conseil Roland Berger, le nombre d’objets connectés devrait atteindre plus de 28 milliards en 2021, contre 15,4 en 2015, soit une augmentation de 83 %.

Le marché de l'intelligence artificielle, estimé à 16 Md$ en 2022

Le marché de l’intelligence artificielle devrait quant à lui représenter plus de 16 milliards de dollars en 2022, contre 0,9 en 2016. "Certains secteurs sont lus en avance sur ces usages que d’autres, constate Alain Chagnaud, associé de Roland Berger. Le retail, par exemple, travaille sur de nombreux sujets en ce moment pour tout ce qui concerne l’expérience client, le réassort automatique des rayons, la simplification de paiement, etc., qui font appel à ces technologies."

Sur le thème de la blockchain, Vidal Chriqui, référent blockchain au comité innovation du Syntec Numérique, estime que la révolution réside dans un changement de gouvernance, avec une décentralisation de la responsabilité puisque tous les acteurs qui y participent ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Dans le domaine de la supply chain, les exemples semblent encore rares mais ils commencent à naître… affaire à suivre.

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