Logistiques Magazine : Développée et réalisée par Segro, la nouvelle plate-forme de 57 400 m2 de Metro Cash & Carry France sera sortie de terre en septembre prochain à Mitry-Mory. Pourquoi ce nouveau bâtiment ?
Dominique Aptel : Nos 37 points de vente d’Île-de-France et du Grand Est sont aujourd’hui approvisionnés depuis deux entrepôts, l’un à Chennevières-sur-Marne, dédié à l’épicerie sèche, et l’autre à Trappes dédié aux produits de la brasserie. Nous avons décidé d’une refonte du schéma en réunissant ces activités sous un seul et même toit, dans un bâtiment plus grand et plus adapté.
Cette réorganisation va nous permettre d’optimiser nos transports, en évitant deux livraisons, l’une pour l’épicerie sèche et l’autre pour la brasserie, sur un seul point de vente. Cela va également contribuer à un meilleur remplissage des camions puisque tout partira du même endroit. De plus, cela sera l’occasion pour nous de mettre en place des solutions de livraison respectueuses de l’environnement.
L. M. : Vous parlez de solutions de livraison respectueuses de l’environnement… c’est-à-dire ?
D. A. : Nos camions rouleront au GNV. Le ravitaillement se fera dans un premier temps depuis une station mobile jusqu’à ce qu’une solution définitive soit montée. Par ailleurs, la réorganisation de deux entrepôts en un seul nous permettra de réduire notre empreinte carbone, avec moins de kilomètres parcourus. D’une manière générale, en ce qui concerne l’environnement, nous avons fait construire ce bâtiment avec la certification Haute Qualité Environnementale (HQE), niveau "très bien". Il sera, de plus, connecté au réseau ferroviaire.
L. M. : Toute la flotte de camions d’Île-de-France et du Grand Est roulera au GNV ?
D. A. : Non. Cela concernera uniquement les transports en Ile-de-France (40 % des volumes de la plateforme). Pour le Grand Est, nous garderons une flotte "classique". Aujourd’hui, une centaine de camions partent des deux plates-formes de Chennevières-sur-Marne et Trappes pour livrer nos entrepôts, mais avec la nouvelle organisation, ce nombre devrait être amené à diminuer d’environ 15 %.
L. M. : DHL Supply Chain, avec qui vous travaillez depuis 25 ans, sera également votre prestataire sur cette plate-forme. Quels seront les rôles et les responsabilités de chacun ?
D. A. : Il s’agira d’une logistique in situ : Metro Cash & Carry France gardera la main sur l’immobilier, avec un bail 12 ans. Le contrat avec DHL aura quant à lui cours sur 3 ans. Pour tout ce qui concerne les équipements de manutention, la gestion environnementale du bâtiment, la sécurité, etc., nous partageons la responsabilité avec notre prestataire. À terme, plus de 600 000 palettes et 20 millions de colis partiront chaque année de la nouvelle plate-forme de Mitry-Mory.
L. M. : Une automatisation a-t-elle été envisagée ?
D. A. : Oui, nous avions imaginé 5 000 m² automatisés sur les 54 000 en construction. Mais après calcul des retours sur investissement, nous n’avons finalement pas fait ce choix. 120 chariots électriques circuleront sur la plate-forme.
