Supply Chain Magazine : Avant de parler de vos deux premières plates-formes logistiques ouvertes en 2017, pouvez-nous dire ce qu’est Agriconomie et quelle a été son évolution depuis sa création ?
Étienne Buisson : Créé en 2014 par trois fils et petits-fils d’agriculteurs, Agriconomie est un site Internet réservé aux agriculteurs sur lequel ils peuvent trouver tout ce dont ils ont besoin pour leur activité, de la semence à la pièce détachée pour leur matériel. Au total, notre catalogue comprend aujourd’hui 250 000 références.
Selon les quantités demandées et les délais exigés par les agriculteurs, nous avons trois logistiques différentes : affrètement, messagerie palettes et small pack (colis pour expédier les pièces détachées).
Nous sommes l’intermédiaire entre les fournisseurs, grossistes, fabricants, et les agriculteurs. Nous garantissons ainsi des rapports qualité-prix très compétitifs pour les agriculteurs qui, en plus, gagnent beaucoup de temps.
S.C.M. : Pourquoi avoir ouvert deux plates-formes logistiques ?
É. B. : Qu’il s’agisse de notre activité de place de marché ou de retailer, seules 20 % des expéditions sont réalisées directement par le fournisseur vers l’agriculteur final. Dans 80 % des cas, Agriconomie s’occupe donc du transport. Cela suppose un certain nombre de contraintes pour nous.
En 2017, nous avons donc ouvert deux entrepôts pour stocker en masse nos marchandises car l’achat en gros nous assure, en plus de la réactivité proposée à nos clients, des tarifs plus avantageux et des gammes de produits plus larges qu’auparavant. Depuis le lancement, en novembre, de la livraison en 24 h, nous avons constaté une hausse de 18 % des commandes de pièces détachées. Enfin, cette nouvelle organisation nous offre un meilleur prévisionnel.
S.C.M. : Quelles sont les évolutions logistiques que vous prévoyez cette année ?
É. B. : Nous venons de finir un appel d’offre pour externaliser les activités logistiques de notre site du Kremlin-Bicêtre, que nous fermerons. Nous sommes avant tout un e-commerçant. Nous gardons la main sur le transport, mais pour le stockage, nous préférons en effet nous appuyer sur l’expertise d’un professionnel, comme pour celui du Nord avec XPO Logistics, qui continuera de gérer les forts volumes. Le site devrait se situer dans le centre de la France. Cette externalisation devrait nous permettre d’augmenter le nombre de références à livrer en 24 h.
> Retrouvez l’intégralité de cette interview dans le prochain numéro de Supply Chain Magazine, daté du mois de mars.