Dans quelques semaines, le site industriel du n° 1 français du chauffe-eau, ELM Leblanc (groupe Bosch), basé à Drancy (93), va ouvrir un magasin en libre-service pour faciliter la mise à disposition de ses produits auprès des installateurs franciliens.
Simplifier les flux pour être plus réactif face à la demande semble être le credo adopté par l’entreprise qui a complètement réorganisé sa logistique en ce sens en faisant construire à Montbeugny (Allier) un entrepôt de 8 000 m2, inauguré l’an dernier et occupant une vingtaine de personnes.
Une réduction des coûts supérieure à 10 %
Ce site remplace deux plates-formes qui étaient gérées par DHL et situées à proximité des usines de Saint-Thégonnec (Finistère) et de Drancy, produisant respectivement les gammes de chauffe-eau Bosch et ELM Leblanc.
Avec le regroupement des deux gammes, la firme a joué à la fois l’économie d’échelle – débouchant sur une réduction des coûts supérieure à 10 % – et une réactivité optimisée en instaurant un point unique de stockage situé au centre du pays.
Remettre à plat les contrats de transport
"Cela nous a permis de remettre à plat les contrats de transport très dispersés que nous avions et de jouer sur l’effet de volume pour mieux négocier auprès des prestataires", indique Séverin de Pommery, directeur supply chain de Bosch Thermotechnologie/ELM Leblanc.
Au-delà des apports d’une massification des flux, l’opération a permis de réinternaliser l’activité logistique, en offrant sur Montbeugny la possibilité d’une reconversion à la logistique à du personnel travaillant non loin de là, dans une autre usine Bosch, appartenant à la division automobile du groupe.
Un circuit différent pour les pièces détachées
Si Montbeugny entrepose l’ensemble des produits finis et accessoires en matière de chauffe-eau et chauffe-bain, il en va tout autrement pour les pièces détachées destinées à la maintenance et à la réparation de ces équipements.
"Nous nous sommes engagés pour les maintenir à disposition durant dix ans dans le cadre du service après-vente. Et le traitement de ces pièces se traduit en effet par un circuit de flux à part car nous adressons là des attentes marchés différentes en termes de délai", poursuit Séverin de Pommery.
25 000 références stockées à Drancy
Le stockage de ces pièces, dont la production est pilotée par les usines bretonne et parisienne, donne aussi lieu à un regroupement en un point unique, en l’occurrence au site industriel de Drancy, qui récupère ainsi les pièces en provenance de Saint-Thégonnec : "Un stock central équipé d’un transstockeur automatisé y gère environ 98 % des 25 000 références constituant notre panel. Les commandes sont traitées en temps réel et expédiées soit par Chronopost, soit par nous-mêmes, via une équipe de 300 dépanneurs véhiculés dont nous disposons en propre". Ils partent à 7 h 00 du matin pour faire leur tournée et disposent d’un double de clés quand il faut déposer les pièces en l’absence du réparateur.
Pour autant, tout n’est pas stocké sur Drancy, les pièces peu fréquemment demandées sont entreposées au sein d’une plateforme européenne que le groupe Bosch possède près de Stuttgart. "Le fait d’y déporter les références à faible rotation, en l’espèce moins de 15 demandes par an, nous permet de libérer sur Drancy de l’espace pour y avoir plus de souplesse en matière de gestion de stock", détaille le directeur supply chain.
