Aqualux, qui s’affiche comme un des leaders en France en produits et équipements de piscine, a décidé en 2015 de moderniser sa principale plate-forme logistique (12 000 m2) située à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), suite notamment à l’évolution de la réglementation concernant les installations classées pour l’environnement (Seveso 3). Evolution qui impactait les société comme Aqualux amenées à gérer et stocker des matières dangereuses.
"Pour piloter notre stock, nous ne disposions que d’un module issu de notre ERP. Le système, malgré des développements spécifiques apportés au fil des ans n’était plus apte à répondre aux nouvelles contraintes. Nous avions besoin d’un logiciel vraiment métier contenant des fonctionnalités spécifiquement axés sur notre activité", explique Sylvain Laville, directeur des opérations.
Une traçabilité optimale
Par exemple, l’ancien système n’était pas en capacité de gérer les incompatibilités entre matières dangereuses, et ne nous permettait plus de répondre aux exigences croissantes de nos clients en termes de traçabilité. Avec l’implantation depuis décembre 2015 d’un vrai WMS, en l’occurrence Gildas, édité par KLS, la société bénéficie d’une gestion d’entrepôt et d’une traçabilité optimale : " Nous pouvons cibler en cas de problème tous les points de ventes de nos clients concernés par un numéro de lot incriminé. Nous savons tracer exactement où ont été livrés nos produits. De même, nous sommes en capacité de remonter jusqu’à nos fournisseurs."
Une réimplantation régulière des zones de picking
Le responsable relève les autres apports d’un WMS métier : "Avec Gildas, nous pouvons dorénavant gérer notre entrepôt par des emplacements picking dynamique pour optimiser notre stock". L’avantage est ici substantiel dans la mesure où Aqualux évolue dans une activité très saisonnière : "Autrefois, dans une configuration fondée sur des emplacement fixes, nous étions amenés à immobiliser des espaces de rangement qui pouvaient rester vides suivant la saison. Le logiciel actuel désormais rempli les emplacements picking vides exclusivement par des références dont le besoin est immédiat".
La société affirme ainsi avoir minimisé de 10 % son besoin d’emplacement picking. Dans le même esprit, le WMS mis en place opère une réimplantation régulière des zones de picking selon les classes de rotation des différentes familles de références.
Un gain en productivité logistique de 15 %
Bien sûr, le nouveau logiciel facilite le suivi du stock et des seuils ICPE, un des facteurs déclencheur, rappelons-le, de la modernisation informatique du site. "Le système intègre d’emblée les règles d’incompatibilité entre produits, ce qui permet un rangement rapide et fiable des produits chimiques que nous entreposons. Dès qu’un seuil quantitatif limite risque d’être franchi sur une rubrique ICPE donnée, les managers en sont informés, et peuvent ainsi mener des actions correctives".
En acquérant Gildas, Aqualux s’était fixé un gain en productivité logistique de 15 % à surface d’entreposage et effectif égal, compte tenu d’une croissance d’activité située entre 5 % et 10 % par an : "Nous n’y sommes pas encore, mais cela ne serait tarder. Pour tout dire, nous avion misé sur un retour sur investissement de 30 mois, mais il faudra plutôt s’attendre à un délai de 36 mois. En fait, nous nous étions peut-être montrés un peu trop ambitieux, nous n’avions pas assez tenu compte du nombre de nouvelles fonctionnalités à intégrer, ni du temps à consacrer aux paramétrages et à la formation des équipes, et ce, malgré une durée de déploiement du système très rapide, 6 mois au lieu de 12 mois », rappelle Sylvain Laville.
Harmoniser les échanges
Pour la rénovation de son informatique logistique, précisons qu’Aqualux s’est également investi dans l’achat d’un TMS, en l’espèce celui de l’éditeur TDI, Expedito : " Gildas offrait aussi l’avantage d’être complètement ouvert pour s’interfacer avec un TMS. Le WMS, lors d’une prise de commande, sollicite Expedito pour déterminer le meilleur transporteur à mobiliser. Cette sollicitation est refaite en fin de préparation pour confirmer si le transporteur présélectionné est bien le bon : "Il arrive en effet que nous soyons contraint de faire de la livraison partielle et ou de faire des rajouts suivant les demandes des clients, voire même de regrouper plusieurs commandes. Le poids et le volume étant modifiés, le système peut donc être amené à réorienter l’expédition vers un transporteur plus adapté".
Aqualux n’exclut pas dans les temps futurs que la solution mise en place sur Saint-Remy-de-Provence soit déployée sur d’autres sites de sociétés sœurs d’Aqualux. En effet, la firme qui a rejoint depuis 2014, le groupe allemand Chemoform, spécialiste de produits chimiques pour le traitement de l’eau, pourrait coopérer avec d’autres sociétés du groupe implantées dans l’Hexagone et proposant une offre complémentaire, toujours dans l’univers de l’équipement des piscines. "Un système unique pourrait ainsi harmoniser les échanges intersites et déboucher sur des synergies en termes de mutualisation au niveau de la distribution", conclut le directeur des opérations.
